Comment améliorer la transition secondaire-supérieur ? (France Stratégie)
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le vendredi 13 janvier 2017.
Comment rendre la transition lycée-enseignement supérieur plus fluide et limiter les risques de décrochage ? France Stratégie propose plusieurs pistes dans une note d’analyse diffusée le 12 janvier, tout en pointant différents dysfonctionnements. L’organisation déplore ainsi "les défaillances de l’orientation et de la sélection", ainsi qu’une préparation inadaptée, les programmes d’enseignement secondaire étant "indexés uniquement sur les épreuves terminales du baccalauréat". Autres faiblesses : une rupture dans les méthodes pédagogiques et une transition sans gouvernance entre lycée et supérieur, ce passage n’étant "pris en charge en tant que tel par aucun acteur institutionnel".
Elle recommande donc de "construire, en s’appuyant notamment sur les dispositifs APB et l’offre de l’Onisep, une plateforme qui apporte aux utilisateurs des informations transparentes et exhaustives sur les formations et les parcours, les prérequis pour chaque formation, les procédures d’affectation, les chances de réussite selon les filières d’origine et les perspectives d’insertion professionnelle associées aux différents diplômes".
Apporter des réponses personnalisées
À un horizon de dix années, France Stratégie propose une première option : des parcours de formation intégrés, à cheval sur les deux cycles, en développant des formations professionnelles de niveau bac + 2 et bac + 3. L'objectif serait notamment de favoriser la réussite des bacheliers professionnels
L'organisation préconise aussi "des tests de positionnement, intervenant assez tôt au cours de l’année de terminale" pour les élèves visant les formations supérieures générales non sélectives. Ces tests permettraient "d’apporter des réponses personnalisées aux situations des futurs étudiants : mise à niveau avant le début du cursus, accompagnement renforcé tout au long de l’année, réorientation vers d’autres filières plus adaptées aux souhaits et aux capacités, obligation de passer par une année de préparation aux études supérieures (avec octroi d’un an de bourse supplémentaire)".
Des parcours plutôt que des filières
Seconde option : rompre avec la logique des filières segmentées en sections pour permettre aux élèves et aux étudiants de construire leur propre parcours à partir d’une pluralité de modules de formation. "À terme, la notion de filière pourrait même laisser la place à celle de parcours de formation, sans distinction entre baccalauréats", précise France Stratégie.
Dans ce cadre, le baccalauréat "pourrait évoluer vers un diplôme validé en contrôle continu, avec la possibilité de maintenir ou non des épreuves finales sur un nombre très limité de matières".
La note d’analyse de France Stratégie est consultable ici
Diane Galbaud