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Harcèlement entre collégiens : des taux plus faibles mais néanmoins alarmants (étude)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 13 décembre 2016.

En France, 12,4 % des collégiens se déclarent victimes de brimades avérées au cours des deux derniers mois :  tel est le résultat d’une étude publiée dans le dernier numéro de la revue Agora débats/jeunesses (hors série 2016/4) qui s’appuie sur l’enquête HBSC (Health Behaviour in School-aged Children) conduite en 2014. Si l’on ne prend en compte que les situations les plus sévères (brimades au moins une fois par semaine), ce taux tombe à 7,2 % (et même 4,4 % pour plusieurs fois par semaine).

Les garçons déclarent plus souvent que les filles harceler les autres (11,5 % contre 6,8 %), et ils le font d’autant plus qu’ils progressent dans le collège. Quant au cyberharcèlement, il reste rare (1,5 % par messages et 0,6 % par photos). Globalement, le nombre d’adolescents concernés par les brimades a diminué entre deux enquêtes quadriennales, ce qui prouve qu’ils ont "manifestement été sensibilisés à ce phénomène par les campagnes de prévention", selon l’étude. Néanmoins, même si les taux sont plus faibles, "ils n’en sont pas moins alarmants étant donné ce que cela implique pour les élèves concernés", soulignent les auteurs.

Des répercussions immédiates en matière de troubles

Autre constat, les victimes et les auteurs de harcèlement expriment leur mal-être de façon très différente. D’un côté les harceleurs ont tendance à "évacuer leurs tensions internes à l’extérieur plutôt que de s’interroger sur leur vécu". Ils ont notamment recours à la consommation de substances psychoactives (alcool, tabac, cannabis) qui "apaise la tension interne et permet de mettre à distance de son monde psychique les vécus négatifs".

Le harcèlement subi, lui, a des répercussions immédiates en matière de troubles internalisés : anxiété, perte de l’estime de soi, phobie sociale, dépression. Les auteurs de l’étude invitent notamment à "être particulièrement attentifs envers les filles, chez lesquelles les conséquences du harcèlement sont plus marquées que chez les garçons, et sont les mêmes qu’elles soient harceleuses ou victimes, en termes de troubles internalisés ou de conduites externalisées".  

L’étude est consultable ici

Diane Galbaud

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