Archives » Actualité

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

Pisa : les analyses de l'OCDE, de N. Mons, de l'UNSA, du SNUIPP, du SGEN, de P. Hetzel

Paru dans Scolaire le mardi 06 décembre 2016.

Singapour arrive en tête du classement de la dernière enquête PISA, souligne l'OCDE qui ajoute que "les pays de l’OCDE les plus performants sont le Japon, l’Estonie, la Finlande et le Canada". L'organisation internationale souligne que seuls 12 pays et économies (dont Singapour) ont vu leurs résultats en sciences progresser depuis l'édition 2006 dont les sciences étaient également le thème principal. "Près d’1 élève sur 10 dans les pays de l’OCDE, et 1 sur 4 à Singapour, obtient des résultats très élevés en sciences" et "seuls le Canada, l’Estonie, la Finlande, Hong Kong, le Japon, Macao, Singapour et le Viet Nam comptent au moins neuf élèves de 15 ans sur dix qui maîtrisent les savoirs fondamentaux que chaque élève devrait posséder avant de quitter l’école."

A noter encore que "le Canada, le Danemark, l’Estonie, Hong-Kong et Macao atteignent à la fois des normes élevées d’excellence sur un plan général et les objectifs d’équité en ce qui concerne les résultats scolaires", que "la Finlande est le seul pays dans lequel les filles sont plus susceptibles d’obtenir de meilleurs résultats que les garçons" en sciences, que "les élèves défavorisés sont trois fois plus susceptibles que les élèves plus aisés d’être en difficulté à l’école" et que "les élèves issus de l’immigration sont plus de deux fois plus susceptibles que les élèves non issus de l’immigration d’avoir des résultats scolaires médiocres". En ce qui concerne les mathématiques, à Beijing, Shanghai, Jiangsu, Guangdong, Hong Kong et Tapei, plus de 25 % des élèves sont très performants en mathématiques, "ce qui est plus élevé que partout ailleurs".

La pédagogie avant les moyens

L'OCDE estime que les résultats en sciences "sont davantage liés au temps consacré à l’apprentissage par les élèves et à la façon dont cette matière est enseignée qu’aux ressources matérielles et humaines (...) et aux qualifications des enseignants dans cette matière". Elle ajoute que "les élèves des établissements scolaires de grande taille obtiennent de meilleurs résultats en sciences que les élèves des établissements plus petits" qui en revanche "sont moins susceptibles que les élèves des établissements de grande taille de manquer des jours de classe.

Natahalie Mons, présidente du CNESCO (Conseil national d'évaluation du système scolaire) note pour sa part qu' "une première analyse des pays dont les résultats sont supérieurs à la moyenne de l’OCDE (tant en termes de score national qu’en termes d’amplitude des inégalités sociales à l’école) met en évidence un ensemble de points communs, "une continuité dans les politiques scolaires, au-delà d’une décennie, grâce à un consensus trans-partisan, des politiques scolaires", "le caractère systématique et cohérent des politiques scolaires", "des formations initiales mais surtout continues des enseignants massives", "un soutien au travail des enseignants qui ne sont plus isolés dans leur classe", notamment sous la forme du "mentorat entre enseignants" et "une centration sur la gestion de la difficulté scolaire et la différenciation pédagogique dès le primaire".

Le changement ne se décrète pas

Elle ajoute que "les difficultés de l’école française vont demander à l’avenir un fort ancrage des réformes dans les résultats de la recherche" et "qu’en éducation, le changement ne se décrète pas", que tout est donc affaire de mise en oeuvre de ces réformes.

Pour l'UNSA-Education, "PISA rend compte d’un système scolaire en profond dysfonctionnement" et les résultats "justifient la nécessité de (...) renforcer et développer les réformes de la Refondation pour construire l’École de la réussite". L'Ecole, ajoute la fédération, "n’a pas besoin des retours à l’autorité et au mérite, ni d’idéologies sur les programmes d’histoires, ni de listes ethniques des élèves…"

Pour le SNUIPP, il faut "investir de manière forte et durable dans l’éducation", "assurer aux enseignants de bonnes conditions pour bien faire leur métier", ce qui suppose "une formation initiale de deux ans, une formation continue ambitieuse et réelle", et pour le syndicat FSU du 1er degré, "l'enquête PISA sanctionne des politiques éducatives régressives (suppression de postes, de la formation des maîtres, budget en berne, école primaire abandonnée, programmes défaillants …) ou insuffisantes".

De son côté, le SGEN-CFDT "invite les candidats à l'élection présidentielle à lire avec (...) les bonnes lunettes les résultats de l'enquête PISA 2015", et  considère que "les élèves testés appartiennent à une génération sacrifiée" qui a "subi entre le CE2 et le CM2 les programmes de 2008", la scolarisation sur 4 jours, des classes plus chargées, de jeunes enseignants sans formation... "Toutes les politiques éducatives ne se valent pas."

F. Hollande s'est éloigné "de la maîtrise des fondamentaux"

Pour sa part Patrick Hetzel, député LR du Bas-Rhin, proche de François Fillon, "attribue cette bien mauvaise note aux conséquences des réformes menées depuis 2012 par le gouvernement de François Hollande" qui s'est éloigné "de la maîtrise des fondamentaux".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →