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Les organisations syndicales témoignent de l'état de fatigue de nombreux enseignants

Paru dans Scolaire le vendredi 25 novembre 2016.

Outre l'inquiétude des lycées "Education prioritaire" (voir ToutEduc ici), plusieurs motifs de mécontentement des personnels de l'Education nationale apparaissent depuis quelques semaines dans les communiqués des organisations syndicales. En voici une liste, non exhaustive.

FATIGUE. La section du SGEN-CFDT de Poitou-Charentes "continue à soutenir les principes ayant guidé la loi de Refondation" mais n'en envisage pas moins le dépôt d’un préavis de grève pour dénoncer "la pression ressentie et la fatigue croissante" des enseignants "face à la charge de travail induite par la mise en place des différentes réformes : modifications des programmes, introduction de nouvelles modalités pédagogiques, évolution de l’évaluation sans cadrage lisible et avec des outils non opérationnels, concertations non reconnues dans le temps de travail et le plus souvent non rémunérées, formations préparées dans de mauvaises conditions (...)".

PPCR. La FNEC propose aux autres organisations syndicale une "action commune à tous les niveaux" pour repousser le PPCR (Parcours professionnels, carrières et rémunérations) et notamment les nouvelles modalités d'évaluation des personnels, à l'occasion de la réunion du CTM (comité technique ministériel) réuni début décembre "pour avis". La fédération FO de l'enseignement et de la culture) dénonce un affaiblissement du rôle des CAP (les commissions académiques paritaires) où ne pourra être contestée que l'appréciation globale, mais pas les appréciations portées pour chacun des 11 critères. 

BACCALAUREAT. Le SNES estime que le calendrier du baccalauréat est "intenable". Pour le syndicat des enseignements de second degré, il est nécessaire d'avancer "l'épreuve de philosophie de plusieurs jours par rapport au calendrier 2016" de façon à augmenter les délais de correction, au vu de l'augmentation du nombre des candidats.

RYTHMES. La fédération SUD éducation appelle les enseignants du premier degré à "boycotter les APC", les activités pédagogiques complémentaires (la 25ème heure devant élèves) dont elle estime qu'elles ont pour objectif d' "asphyxier les RASED". Outre qu'elle estime que les missions des "réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté" sont dénaturées, et que la réforme des rythmes dans laquelle s'inscrivent les APC "ne présente aucun bénéfice ni pour les apprentissages des élèves ni pour les conditions et la qualité du périscolaire", elle calcule que "le temps de travail des PE explose". Elle demande la réduction à 18h (+ 6h de concertation) de leur temps de service.

REMPLACEMENTS. Le SGEN-CFDT dénonce le choix du ministère de l'Éducation nationale d'étendre les zones de remplacement dans le premier degré et considère que c'est "le résultat d'une vision purement technocratique qui ignore les réalités des territoires et les contraintes du métier". Dans l'enseignement privé, le SPELC "demande la création d’un corps de titulaires remplaçants, bénéficiant d’une rémunération de titulaires, alors que les suppléants touchent à peine plus que le SMIC" actuellement.

LIVRET. Le "livret scolaire universel numérique" provoque des inquiétudes. Pour SUD éducation, il s'agit d' "un nouvel instrument de fichage et de flicage des élèves", il impose "une surcharge de travail pour les enseignant-e-s" auxquels il impose "des opérations de saisie fastidieuses et il restreint "leur liberté pédagogique" puisqu'il tend à "uniformiser les pratiques pour mieux les contrôler". La fédération demande aux CHSCT de se saisir "dès maintenant" de cette question.

BAC PRO. Une intersyndicale CGT Éduc’action, SNALC, SNUEP-FSU, SUD Éducation dénonce "la rénovation" des bacs professionnels vente et commerce qui deviendraient un seul baccalauréat avec deux options (voir aussi ToutEduc ici), ce qui "va réduire le nombre d’heures d’enseignement dispensées", augmenter le nombre des CCF (contrôles en cours de formation) et les effectifs puisqu' "il n’y aura plus de classes spécifiques à chaque diplôme.

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