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Jeunes sortis prématurément du système scolaire : un risque d’exclusion sociale de plus en plus élevé (OCDE)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mardi 08 novembre 2016.

"Les jeunes qui arrêtent l’école à 16 ans avec peu de qualifications éprouvent de plus en plus de difficultés à trouver du travail, et leurs chances pourraient ne pas s’améliorer même si l’économie se redresse", indique le rapport "Panorama de la société" de l’OCDE publié en octobre. Ce document présente des données quantitatives sur le bien-être social et ses tendances dans 34 États. "Malgré certains progrès, un jeune de 25 à 34 ans sur six dans les pays de l’OCDE n’a pas terminé le deuxième cycle du secondaire", relève-t-il. Au final, 15 % environ des 15-29 ans (soit 40 millions) sont sans emploi et sortis du système éducatif (16,6 % en France, taux qui ne baisse pas contrairement à d'autres pays). Sur ce nombre, les deux tiers ne cherchent pas de travail.

Au total, les jeunes qui arrêtent l’école à 16 ans avant d’avoir obtenu leur diplôme de fin du secondaire représentent plus de 30 % des jeunes déscolarisés et sans emploi. Ceux qui sont nés à l’étranger présentent en moyenne 1,5 fois plus de risque de tomber dans cette catégorie que les autres (1,8 en France). Autre constat, les filles sont en moyenne 1,4 fois plus susceptibles que les garçons d’être déscolarisées et sans emploi. Sur ce point, la France incarne une exception : la différence femmes/hommes ne s'élève qu'à 10%. Piste d'explication : le coût faible de la garde d'enfants.

Un coût économique majeur

Sur une période de quatre ans, 40 % des jeunes connaissent un épisode d’inactivité ou de chômage plus ou moins long. Pour la moitié d’entre eux, il dure au moins un an et "peut entraîner découragement et exclusion". L'OCDE rappelle que "près d’un emploi sur dix occupé par un salarié de moins de 30 ans a été détruit pendant la crise". Dans certains pays (Espagne, Grèce et Irlande), l'effectif de jeunes salariés a été divisé par deux entre 2007 et 2014.

"Malgré la reprise, le taux d’emploi des jeunes stagne depuis 2010 et reste encore aujourd’hui inférieur à son niveau d’avant la crise", déplore l'OCDE. L'organisation souligne que ce nombre élevé de jeunes déscolarisés et sans emploi représente "un coût économique majeur, compris entre 360 et 605 milliards USD, soit de 0.9 % à 1.5 % du PIB de la zone OCDE" (1% du PIB en France). Elle juge indispensable de lutter contre l’abandon prématuré de la scolarité, en offrant notamment "des incitations financières aux entreprises pour qu’elles proposent suffisamment de places en apprentissage, en particulier pour les jeunes les plus désavantagés".

Le rapport est consultable ici, les données pour la France ici.

Diane Galbaud

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