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Le budget 2017 pour l'enseignement scolaire approuvé par les commissions des affaires culturelles et des finances (AN)

Paru dans Scolaire le jeudi 03 novembre 2016.

Le budget "enseignement scolaire" a été approuvé par les députés socialistes, radicaux et front de gauche de la commission des affaires culturelles et de l'éducation et de la commission des finances, hier 3 novembre, après une intervention de la ministre particulièrement sévère envers son opposition : "Il faut être sérieux" ou "C'est une plaisanterie", a-t-elle lancé à propos de plusieurs mises en cause, notamment sur le remplacement. Elle annonce d'ailleurs la publication chaque année du nombre de journées d'absence non remplacées, alors que l'opposition prévoit à nouveau la diminution du nombre des postes, et donc des difficultés de remplacement.

Najat Vallaud-Belkacem a donc défendu son budget et son bilan. Elle a notamment souligné que les fonds sociaux, augmentés de 85 % depuis 2012, bénéficiaient à quelque 300 000 collégiens et lycéens, que les bourses étaient augmentées de 10 %, que l'ARPE (qui prolonge les bourses de 4 mois après la sortie du système scolaire) représentait 40 M€ pour 50 000 bénéficiaires.

La scolarisation des enfants de moins de 3 ans en éducation prioritaire atteint "déjà" les 30 % dans 12 académies. "L'attractivité du métier d'enseignant est revenue." L'an passé, 5 000 jeunes ont fait leur service civique dans l'Education nationale, 10 000 sont en cours de recrutement. La ministre a "de très bons retours", tant des établissements que des jeunes eux-mêmes, et elle pense qu'ils participeront à la reconstitution du vivier.

Interrogée sur la réforme des rythmes, elle indique que celle-ci a permis à 75 % des enfants d'avoir accès à des activités périscolaires. Certains députés auraient souhaité que le fonds de soutien aille prioritairement aux communes qui ont des PEDT de qualité et dont les activités périscolaires étaient gratuites. La ministre fait valoir le principe de libre administration des collectivités, mais aussi qu'elle a fait "le pari" que "le travail en commun" serait par nature "vertueux" et que le simple fait de réunir tous les acteurs autour d'une table aurait pour effet une amélioration de la qualité. D'ailleurs, on voit déjà des communes qui avaient placé les activités périscolaires le vendredi après-midi, revenir sur leur décision. Et "si tout n'est pas parfait, tout se sait" et les parents font pression sur les élus pour qu'ils adoptent les meilleures solutions. Elle croit donc à une amélioration progressive du dispositif.

Autre sujet d'interrogation, le décrochage. La ministre, étonnée que certains continuent de parler de "150 000 jeunes qui quittent le système scolaire sans diplôme", rappelle que ce nombre a été ramené à 110 000 l'an dernier, et elle indique que la tendance à la baisse se poursuit, elle donnera très prochainement les "nouveaux chiffres", et elle annonce déjà "de bons résultats".

S'agissant de la médecine scolaire, la ministre reconnaît que la situation n'est pas satisfaisante, malgré l'ouverture de 20 postes de médecin et de 80 postes de personnels infirmiers : "Nous devons encore travailler" pour "rendre plus attractive" la médecine scolaire.

De même pour la gestion des ressources humaines, "c'est clair qu'on peut faire mieux", pour "mieux reconnaître l'innovation", "l'engagement" des personnels", "c'est un sujet sur lequel nous devons continuer à travailler". Il en va de même pour l'allocation progressive des ressources, en fonction des difficultés sociales, aux établissements hors éducation prioritaire.

En ce qui concerne la mixité sociale, la ministre décrit le dispositif expérimental mis en place sur 25 territoires et qui "produit des résultats". Quant à l'éducation prioritaire, dont elle estime que la réforme répond aux critiques du Cnesco, il est évident que nous n'avons pas "atteint le Graal", que "nous devons aller plus loin", notamment pour réduire les effectifs et pour prendre en compte la demande des lycées*. "Il faut faire cette réforme des lycées de l'éducation prioritaire."

L'audition complète ici (les informations ci-dessus sont tirées de la réponse de la ministre, à partir de 2h03')

* Le ministère a récemment publié un communiqué de presse pour rappeler que la "clause de sauvegarde" de 3 ans qui a été mise en place pour les écoles et collèges sortant d’éducation prioritaire "pour éviter une sortie brutale du dispositif" concerne aussi les lycées "pour lesquels il est prévu qu’elle soit prolongée par décret pour deux années supplémentaires dans l'attente de la révision effective de la carte. Les indemnités liées au statut ZEP pour les professeurs de lycée restent donc identiques à celles qui préexistaient à la réforme de l’éducation prioritaire dans les écoles et collège".

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