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Orientation dans une filière peu mixte : garçons et filles n'ont pas le même vécu

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 02 novembre 2016.

Quel est le ressenti des étudiants ayant fait un choix considéré comme atypique en s’inscrivant dans une filière peu ou très peu mixte ? Une recherche menée en Suisse se penche sur des filles ayant opté pour l'ingénierie (filières génie civil, systèmes industriels, informatique, microtechniques et ingénierie de gestion) et des garçons inscrits en santé (filières soins infirmiers, nutrition-diététique, ergothérapie et psychomotricité). Elle est publiée dans la revue Éducation et socialisation datée d'octobre.

Dans leur choix d'orientation, les filles se sont majoritairement projetées de façon claire, et assez tôt, dans un domaine professionnel, alors que les garçons ont connu un processus tardif où le hasard a joué parfois un rôle déterminant. Toutes les étudiantes interrogées ont "d’une manière ou d’une autre justifié leur choix atypique en l’associant la plupart du temps au fait d’avoir grandi ou travaillé dans des environnements plutôt masculins".

Fille ou garçon : avantage ou handicap ?

Quant à l'avenir, les étudiants en santé l'envisagent plutôt sereinement, du fait de l’accueil cordial qu’ils reçoivent durant leurs stages. La plupart pense que le fait d’être un garçon constituera un avantage. Ils considèrent que la dynamique de groupe change positivement grâce aux hommes et qu'ils apportent "un sentiment de sécurité". En outre, ils estiment que "les hommes sont plus écoutés dans leur milieu de travail, notamment par les médecins, parce que, disent-ils, la plupart des chefs sont des hommes et accordent plus de crédit aux autres hommes".

Du côté des filles, la tonalité est tout autre : elles estiment que le fait d’être une femme dans leur profession incarnera un handicap. À leurs yeux, il est difficile pour elles de se faire respecter, notamment sur les chantiers. Par exemple, elles sont prises pour une secrétaire ou jugées, en tant que femmes, comme "une source d’ennui". Néanmoins, si elles s'attendent à être mises à l’épreuve au début, elles espèrent ensuite tirer avantage de leur position de "minoritaire". Reprenant à leur compte les stéréotypes les concernant, elles pensent que les femmes sont mieux "organisées" et qu'elles apportent "des idées neuves, une façon d’innover".

L'article est consultable ici

Diane Galbaud

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