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Le Journal du droit des jeunes s'interroge : "la psychiatrie pour l'enfance existe-t-elle toujours?"

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire le vendredi 30 septembre 2016.

Le Journal du droit des jeunes (JDJ) fournit un dossier substantiel intitulé : "Y a-t-il encore une psychiatrie pour l’enfance ?" dans sa dernière livraison. Il publie notamment, en "document", la partie du rapport du collectif Agir ensemble pour les droits de l’enfant (AEDE) (qui réunit plus d’une cinquantaine d’associations françaises, à l’initiative de DEI-France et de Solidarité Laïque) qui a été adressé en début d’année au Comité des droits de l’enfant des Nations unies, et qui s’attache à la prise en charge des enfants souffrant de troubles mentaux dans notre pays.

Dans le document, l’AEDE veut attirer l’attention du comité onusien sur un aspect qu’il n’a pas, à son avis, suffisamment pris en compte en considérant "le faible niveau de bien-être des adolescents en France" : le traitement spécifique du déficit de pédopsychiatres et de structures d’accueil, de soins et d’orientation  et d’adolescents en souffrance psychique. Si la majorité des jeunes est en bonne santé physique et psychique, le fait que le suicide est la première cause de mortalité de jeunes adultes reste plus que préoccupant.

La méconnaissance du déficit de l’offre et des disparités territoriales n'est pas l’apanage du seul Comité de l’ONU ; ainsi la Cour des comptes elle-même, et l’AEDE le déplore, ne construit son évaluation des disparités  que "sur les indicateurs particulièrement peu pertinents que constituent les places en hospitalisation et le nombre de psychiatres libéraux" alors que la plupart des soins en psychiatrie infanto-juvénile se déroule en effet dans des structures ambulatoires et pluridisciplinaires de proximité (centres médico-psychologiques, CMP, centres d’accueil thérapeutiques à temps partiel CATTP gérés par les établissements hospitaliers, et les CMPP gérés par l’assurance maladie et souvent l’Education nationale).

L’AEDE évoque encore la "désaffection" pour les postes vacants en pédopsychiatrie au sein des centres d’action médico-sociale précoce, ou médico-éducatif, des instituts  thérapeutiques éducatifs (ITEP) ou encore des SESSAD (éducation spéciale à domicile). Il en résulterait une forme de "bascule" des financements relevant du ministère de la santé  vers le MEN. Dans le même temps le collectif déplore que le gouvernement  "ait cru bon de supprimer un tiers entre 2008 et 2012" des postes d’adaptation ASED, SEGPA, EREA , "une véritable régression par rapport à la période pendant laquelle ces structures ont été conçues et mobilisées pour répondre aux besoins des enfants et adolescents en grandes difficultés scolaires non liées à un handicap physique, psychique ou mental."

Le document de l’AEDE publié par le JDJ se conclut par plusieurs préconisations à destination du comité des droits de l’enfant de l’ONU et du gouvernement français : former davantage de pédopsychiatres responsables de l’évaluation d’une souffrance psychique ; la possibilité pour des psychologues cliniciens d’exercer dans un cadre libéral en prévoyant un remboursement au moins partiel de leurs actes par l’assurance maladie ; un travail en réseau avec les parents, les établissements scolaires, les structures médicosociales et le "cas échéant d’autres ressources".

Le Journal du droit des jeunes, "Y a-t-il encore une psychiatrie pour l’enfance ?", numéros 354 et 355, 9 €.

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