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Maltraitance et violences sexuelles sur les enfants : "prendre leur parole en compte, c’est les protéger" (L. Rossignol à propos des UAMJP)

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Justice le lundi 19 septembre 2016.

La Voix de l'enfant organisait hier 19 septembre le 4è séminaire des Unités d'accueil médico-judiciaires et pédiatriques qui depuis 1998 et à son initiative constituent "une réponse aux enfants victimes de maltraitances et violences sexuelles" face à des dysfonctionnements observés en dépit de lois pénales et notamment le manque de coordination entre l'accueil de l'enfant, l'audition et les examens médicaux. La coordination mise en place grâce à cet outil ne semble toutefois pas permettre une évaluation nationale des besoins des enfants victimes et des réponses à faire pour renforcer les aptitudes des intervenants.

Comme le confie Nathalie Vabres, médecin coordinatrice à la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) "On n'a pas assez de chiffres à produire pour sortir du déni et de la dénégation". De plus, souligne Isabelle Grimaud, sous-directrice à la DGCS : "certains départements devraient faire remonter leurs données, mais il y a une absence de volonté d'en faire un sujet national". Un intervenant ajoute : "qu'est-ce qu'on va dire si le Département communique sur l'ampleur des problèmes et que l'on voit qu'il ne met pas les moyens en face?".

Ces difficultés ne doivent pas occulter les nombreuses initiatives des UAMJP et "le maillage qui se fait autour d'elles" nuance le directeur de l'Office national de protection de l'enfance (ONPE) qui donne l'exemple de Nantes et du recueil d'appels et de réponses à des professionnels du secteur.

Les médecins scolaires et les médecins de famille

Intervenant en clôture du séminaire, Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes considère que ces unités sont "des outils de protection de l’enfant" car "prendre leur parole en compte, c’est les protéger". Elle rappelle que la loi Protection de l’enfance du 14 mars dernier prévoit l’amélioration du repérage et du suivi des situations de maltraitance ; un décret publié  dans les tout prochains jours va  donc permettre la désignation d’un médecin référent et les relations à promouvoir entre lui, les services départementaux et l’ensemble des médecins, car tous, "de l’école aux médecins de famille doivent connaître les risques. Un autre décret est  en préparation avec pour objet l’évaluation de la protection de l’enfance dans le travail des associations et des professionnels mettant l’accent sur le bon développement "de tous les mineurs du foyer et pas seulement de celui repéré".

Enfin la ministre a lancé un SOS au parterre de professionnels présents pour qu’ils fassent entendre leurs voix face à la tentative au Sénat de mise en cause de l’amendement de l’article 371-1 déjà voté à l’Assemblée. Celui-ci complète la définition de l’autorité parentale en excluant "tout traitement humiliant et dégradant de l’enfant". Un amendement de retrait "au nom de la liberté éducative des parents ?" s’est interrogée la ministre qui cite pour l’occasion le philosophe socialiste Pierre Joseph Proud’hon: "L’enfant n’appartient ni à l’Etat ni à ses parents mais à sa liberté future".

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