La 7e Journée nationale du sport scolaire : des ambitions et des préconisations
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le jeudi 15 septembre 2016.
A l'occasion de la "septième Journée nationale du sport scolaire" et de l’ouverture de l’ "année de l’Olympisme", hier 14 septembre, l'UNSS (l'union nationale du sport scolaire - second degré) a présenté ses objectifs et les députés R. Juanico et P. Deguilhem ont remis leur rapport sur le Sport et l'Ecole aux ministres en charge de l’Education nationale, de la Jeunesse et des sports. Pour sa part, Najat Vallaud-Belkacem tient à le rappeler : la réforme des rythmes scolaires, en créant l’opportunité de découvrir nombre de sports dans le cadre des activités périscolaires devrait contribuer à leur développement. Or, si l’UNSS est en progressi
on avec 1 million 50 mille licenciés, dont 41 % de filles, son président, Laurent Petrynka, souligne le risque de désaffection de la part de lycéens qui subissent la pression des examens, mais qui se plaignent aussi du manque de diversité dans l’offre d'autant que certaines pratiques connaissent dans les "quartiers" un déficit d'image. D'autres toutefois, comme le footsal féminin (football en salle avec des équipes de 5 joueurs) semble bénéficier d’un engouement réel.
L’UNSS voit d’un bon œil la fin de l’obligation de produire un certificat médical pour s’inscrire à une activité sportive; elle décourageait certains parents et représentait un coût élevé, notamment pour les familles nombreuses. Elle se donne pour objectif de compter 20 000 élèves et parents vice-présidents des associations sportives. Elle compte s’appuyer sur la perspective des JO en 2024.
Dans le premier degré, selon le rapport des parlementaires Régis Juanico et Pascal Deguilhem, la pratique n’est pas à la hauteur des obligations légales, puisque seuls les deux tiers du temps prévu y seraient consacrés. Najat Vallaud-Belkacem leur rappelle que le recteur Lacombe doit lui présenter des pistes (voir ToutEduc ici) pour "remédier à cette faible appropriation par certains professeurs des écoles" et pour installer des continuités entre CM2 et 6ème. La ministre de l'Education nationale évoque le nécessaire développement de la formation initiale et continue des enseignants et des animateurs avec à la clé un "conseil local des activités physiques et sportives" qui construirait un parcours sportif en fonction de la disponibilité des équipements.
Le rapport (téléchargeable sur le site de Régis Juanico, ici) fait 51 préconisations, dont voici les principales :
- "s'assurer que tous les élèves de l'école primaire des 2h45 d'éducation psysique" prévues par les textes,
- "lancer un grand programme" d'aménagement des cours de récréation des écoles "pour favoriser la mixité des jeux",
- rendre obligatoire la création d'une USEP (union sportive des écoles primaires) dans chaque école,
- se donner pour objectif que 100 % des élèves de 6ème aient l'ASSN (attestation scolaire du savoir nager),
- faire financer par le CNDS "plusieurs milliers d'équipements sportifs légers de proximité", intégrer dans les conventions d'objectifs des fédérations "un volet engagement dans le péri-éducatif"
- anticiper l'épreuve d'EPS au baccalauréat...