États-Unis : le retard de performance des enfants défavorisés se réduit (étude)
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture le lundi 12 septembre 2016.
À l'entrée du jardin d'enfants (année avant l'école élémentaire), l'écart de performance entre les enfants défavorisés et ceux de milieux aisés se réduit eux États-Unis, malgré l'aggravation des disparités économiques. C'est la conclusion d'une étude menée par le Stanford Graduate School of Education, rapportée par le Réseau d’information pour la réussite éducative (Rire, Québec), ce 12 septembre.
Les chercheurs ont réalisé une enquête longitudinale entre les années 1998 et 2010, en s'appuyant sur les données émanant du ministère américain chargé de la petite enfance. L'objectif était d'évaluer le niveau de préparation des enfants à l’école : peuvent-ils identifier des lettres, des sons dans les mots, compter, ou reconnaître des formes et des couleurs ? Résultat : l’écart entre les élèves favorisés et ceux des classes populaires a diminué de 16% en lecture et de 10% en mathématiques entre 1998 et 2010.
Un environnement plus stimulant sur le plan cognitif
Comment expliquer cette évolution ? Selon l'étude, les enfants défavorisés bénécifient d'un environnement familial plus stimulant sur le plan cognitif : par exemple, les parents leur font davantage la lecture en 2010 qu'en 1998, les amènent plus souvent à la bibliothèque ou au musée, détiennent davantage de livres à la maison, ou utilisent plus de jeux éducatifs...
Ce changement serait lié aux différentes campagnes de sensibilisation conduites aux États-Unis auprès des familles. Insistant sur l'importance du développement cognitif de l'enfant, elles semblent avoir porté leurs fruits. Néanmoins, le retard des enfants de milieux populaires demeure : il est d’environ six mois en lecture et sept mois en mathématiques par rapport à ceux de classes aisées. Forts de leurs résultats, les chercheurs soulignent qu'il n'est pas immuable...
Une synthèse de l'étude est consultable ici (en anglais)
Diane Galbaud