L’effectif des classes aurait peu d’impact sur la progression individuelle des élèves (travail de recherche).
Paru dans Scolaire le mercredi 06 janvier 2010.
Les différences en matière de taille des classes ont-elles un lien avec les progrès scolaires des élèves ? La question, souvent débattue, reste majeure pour les décisionnaires en matière d‘éducation. L’IREDU publie les résultats d’un travail de recherche mené récemment par Nadir Altinok et Geeta Kingdon, intitulé New Evidence on Class Size Effects : A Pupil Fixed Effects Approach. L’intérêt de cette recherche réside principalement dans la méthodologie employée. Les chercheurs se sont appuyés sur l’enquête TIMSS (Trends in International Mathematics and Science Study), qui constitue la plus grande étude internationale concernant les résultats en mathématiques et en sciences, couvrant approximativement 50 pays. Une série d’autres variables ont été introduites par les chercheurs, incluant l’habilité naturelle des élèves pour certaines matières et les caractéristiques personnelles des enseignants. Ont ainsi été pris ont compte l’âge, le genre, la langue maternelle, le nombre de livres possédés par la famille, la possession d’un ordinateur, le niveau d’éducation des parents, la taille de la ville et le nombre de postes d’ordinateurs accessibles dans l’école.
Les résultats des deux chercheurs montrent que l’impact des effectifs en classe sur le niveau des élèves est plus relatif dans les pays riches que dans les pays en voie de développement. Les statistiques montrent qu’au mieux, dans les pays développés, une réduction d’environ 8 élèves par classe augmente les résultats des élèves à hauteur d’un standard de 0,06. Elles tendent également à souligner un "effet professeur": L’impact des effectifs en classe serait plus minime dans les régions où les professeurs sont bien formés. Au final, l’effectif des classes aurait un impact extrêmement réduit sur la progression individuelle des élèves.