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"Bilan du quinquennat : les engagements de campagne ont été largement remplis" (SE-Unsa)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mardi 30 août 2016.

"C'est un changement d'une ampleur inédite, mais en cohérence, qui essaie de s'inscrire dans une logique systémique", estime Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa, au sujet de la réforme du collège et des programmes, lors de la conférence de presse de rentrée du syndicat ce 30 août. Il souligne que "cette réforme structurelle et pédagogique va s'inscrire dans le temps long". "Il faut être dans l'accompagnement et laisser le temps aux collègues de se l'approprier"

Dans un premier temps, le syndicat prévoit des situations diverses selon les établissements et les réalités locales, avec des degrés d'implication variés, mais pas de "rentrée chaotique". Il juge que la grève du 8 septembre lancée par une intersyndicale "se situe dans l'affichage" et prédit un taux de grévistes "très faible".

"Les engagements de campagne ont été largement remplis"

En termes de bilan du quinquennat, le SE-UNSA affirme que "les engagements de campagne ont été largement remplis, même si on aurait aimé plus de volontarisme, d'ambition et de courage politique". Il salue "le nombre de chantiers ouverts" et les mesures prises (priorité au primaire, réforme des rythmes scolaires, relavorisation de l'ISAE, renforcement du socle commun, création des Espé, conseil école-collège et cycle 3 sur l'école et le collège, instauration du Conseil supérieur des programmes et du Cnesco, constitution d'un corps de psychologues...).

Christian Chevalier s'attarde notamment sur la revalorisation financière de l'ISAE (indemnité de suivi et d'accompagnement des élèves) qui permet "enfin une équité retrouvée entre les enseignants du premier et ceux du second degré". En matière de carrière des enseignants, il précise que selon la réforme prévue, elle va devenir "linéaire, avec un rythme d'avancement qui sera plus rapide et le même pour tous" (avec quatre rendez-vous de carrière prévus avec l'inspection). Il se félicite notamment de la création d'une classe exceptionnelle qui va permettre de "reconnaître l'implication des enseignants dans l'éducation prioritaire".

"Il ne faudrait pas tout démolir une nouvelle fois"

Au sujet de la campagne politique qui s'amorce, Christian Chevalier souligne que des conceptions opposées vont se croiser. Mais il prévient : "La réforme nécessite de la stabilité pour porter ses fruits. La refondation aura été un vaste chantier, la peinture est encore fraîche... Il ne faudrait pas tout démolir une nouvelle fois".

Sur le concours de professeurs des écoles, le SE-Unsa indique qu'il aurait fait le plein de candidats, mais que certains territoires connaissent des difficultés, en particulier l'Ile-de-France. Il note un déficit de 200 enseignants dans l'académie de Versailles et plaide pour le lancement d'un concours exceptionnel, à l'instar de celui qui avait été organisé dans l'académie de Créteil.

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