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Une rentrée qui verra les fantasmes se dissiper (N. Vallaud-Belkacem)

Paru dans Scolaire le lundi 29 août 2016.

"La terre ne va pas se fendre en deux, l'apocalypse n'est pas pour demain." Najat Vallaud-Belkacem affiche sa sérénité. La ministre de l'Education nationale tenait ce 29 août la traditionnelle conférence de presse de rentrée, passant tour à tour d'une forme d'assurance à la gravité, voire à la colère lorsqu'elle évoque les attaques des candidats à la primaire de la droite et du centre, ou de tous ceux qui voient dans la réforme du collège "la fin de la civilisation". Pour elle, il est clair qu'à l'épreuve du réel, "les fantasmes" et les visions cauchemardesques vont s'évanouir. 

Pour elle, "la gauche peut être fière de ce qu'elle a fait, notamment en matière d'éducation", tandis que la droite propose de "recommencer tout à zéro", ne voit pas combien l'école a évolué, parle avec "légèreté" et "bien peu de sérieux". Elle évoque de plus les décisions particulièrement lourdes pour les familles modestes, prises par plusieurs collectivités de droite, Seine-Maritime, Eure, Essonne, Cher, Somme, Pyrénées atlantiques, Hauts de seine, qui ont supprimé soit la gratuité des transports scolaires (ou l'aide pour les collégiens boursiers), ou l'aide à la cantine. 

Les relations de l'Education nationale avec les collectivités

La ministre a dressé un bilan quasi exhaustif de l'action menée depuis 2012. Elle souligne notamment l'importance des relations nouées avec les collectivités territoriales, relations quasi inexistantes auparavant. La réforme des rythmes a obligé les divers acteurs à se parler et, aujourd'hui, "92 % des communes ont mis en place un PEDT" (projet éducatif de territoire) et donc une concertation sur le bon usage des moyens de l'Ecole, de la collectivité et de la CAF. Le nombre des enfants ayant accès à des activités éducatives périscolaires est passé de 1 à 3 millions. Une trentaine de "conventions ruralité" sont en cours de signature, 22 sont déjà signées, et c'est donc la quasi totalité des territoires ruraux qui verront leurs moyens maintenus, à charge pour les départements de mieux organiser la carte scolaire. Par ailleurs, seule "Auvergne-Rhône-Alpes" n'a pas participé à la discussion sur l'implantation de nouvelles formations professionnelles. Enfin, la ministre devrait présenter dans le courant de l'automne un premier bilan des expérimentations de dispositifs favorisant la mixité sociale dans les collèges. 

Autre élément important du bilan, l'amélioration de la situation des enseignants. Elle confirme que la promesse des 60 000 postes sera tenue, et son entourage ajoute que ce chiffre prend en compte les 1 000 postes de l'enseignement agricole, où 800 avaient été supprimés lors de la précédente mandature. Elle revient sur les augmentations de salaire qui mettront la France au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE. Elle ajoute que "l'appétence" pour l'éducation prioritaire revient, le nombre des demandes de mutation de ceux qui veulent en sortir a baissé de 20 points tandis que le nombre des enseignants qui demandent à aller en éducation prioritaire augmente. Dans le 1er degré, 100 % des postes sont pourvus. Interrogée sur les lettres classiques, elle estime que c'est "avant 2012" qu'on a assisté à une "vraie destruction du vivier". 

Reconstituer le vivier des latinistes

Avec la réforme, "70 % des collégiens, au lieu de 18 % actuellement", bénéficieront d'une initiation aux langues et cultures de l'antiquité, et la ministre compte bien que le pourcentage de ceux qui continueront au lycée, 2 % pour le latin actuellement en première et terminale, augmentera, ce qui provoquera, à terme, une augmentation du nombre des étudiants, donc des candidats aux concours. 

Au-delà de la liste des actions engagées par son ministère, Najat Vallaud-Belkacem dresse le portrait d'une Ecole "qui s'adapte de mieux en mieux à la singularité des élèves", qui leur donne "la possibilité de ne pas subir le futur", et qui apprend à tous à "lire, écrire, compter, penser".

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