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Décrocheurs : différents profils, dont certains "inattendus" (étude dans l'académie d’Aix-Marseille)

Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 26 août 2016.

"Le décrochage scolaire peut concerner tout type d’élève", c'est l'une des conclusions des économistes EL-Mahdi Khouaja et Stéphanie Moullet, chercheurs à Aix-Marseille université, dans une étude publiée dans le dernier numéro de la revue Formation Emploi (2/2016 n°134, Céreq). Cette recherche se concentre sur l'académie d'Aix-Marseille qui compte 9,3% de décrocheurs. Premier constat : divers profils de décrocheurs se font jour, en tenant compte non seulement de la dimension scolaire, mais aussi des caractéristiques sociales des élèves.

D’un côté, certains de ces jeunes "ressemblent fortement aux non-décrocheurs, scolairement performants et socialement favorisés". Ainsi, leur "carrière scolaire avait a priori vocation à être longue". Ces "décrocheurs inattendus" représentent 28% des cas.

Des handicaps scolaires et sociaux

De l'autre côté, d'autres jeunes "accumulent les handicaps scolaires et sociaux, plus que les autres". Les chercheurs évoquent des "décrocheurs attendus" (15%), issus notamment de l'enseignement adapté. Plusieurs autres groupes se dessinent : les "décrocheurs désengagés" (32%) qui ratent leur "atterrissage" menant à la certification et les "décrocheurs désaffectés" (25%) qui échouent lors de la transition vers l’enseignement professionnel.

Quels sont les facteurs prédictifs ? L'étude mentionne le retard scolaire et le faible niveau de performance, mais également le fait d'être boursier et enfant d’une famille monoparentale.

Établissement fréquenté : quel impact ?

Sur le plan local, l’effet de l’établissement scolaire fréquenté s'avère plus important dans les lycées généraux et technologiques qu’au sein des lycées professionnels, alors que le décrochage scolaire reste sensiblement plus faible dans les premiers.

"Réduire le plus fort taux de décrochage dans le cursus professionnel passe alors certainement par l’élévation du niveau scolaire des élèves qui s’y trouvent. Le public de cette filière d’enseignement reste en effet faiblement doté en capital scolaire et social, caractéristiques déterminantes pour une poursuite d’études et explicatives du fort taux de décrochage au lycée professionnel", soulignent les chercheurs. Ils s’interrogent aussi sur l’impact de la filière de formation sur le risque de décrocher.

L'étude est consultable ici

Diane Galbaud

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