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N. Vallaud-Belkacem et plusieurs personnalités disent, dans Le Monde, ce que l'Ecole leur a appris

Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 26 août 2016.

"C'est plutôt au nom de (mes anciens condisciples) d'Amiens-Nord et de tous ceux qui n'ont pas bénéficié d'un système scolaire optimal que je me bats. J'ai trois priorités : élever le niveau de connaissance de tous les élèves, transmettre les valeurs de la République, lutter contre les déterminismes sociaux et les inégalités de destin scolaire qui les accompagnent." Najat Vallaud-Belkacem répond, dans Le Monde daté du 27 août, à une série de questions sur les liens entre son histoire personnelle et son engagement. La ministre de l'Education nationale évoque son enfance dans un hameau marocain, son arrivée à Amiens, le rôle de l'Ecole à laquelle elle s'est "attachée comme à une bouée", l'importance d'un instituteur "formidable et bienveillant", un moment au collège où elle a vécu une situation de harcèlement, mais elle ne tire pas "de (s)on expérience personnelle une quelconque volonté de revanche".

Ce supplément "Idées" du quotidien permet à plusieurs personnalités de parler d' "une chose (qu'ils ont) apprises durant leur scolarité". Claude Halmos, psychanalyste, "issue d'une famille où régnaient le bon plaisir et la névrose des adultes", a découvert au lycée "un univers structurant parce que structuré". Patrick Boucheron, historien, témoin d'une injustice faite à un camarade, a compris que "si même la plus charmante des maîtresses pouvait se tromper, cela voulait dire que cela reviendrait, que la vie serait ainsi". Mais il a aussi compris que "le ressort le plus puissant de l'action n'est pas son propre intérêt, comme on le dit souvent, mais l'amour de la justice". Lilian Thuram raconte comment il explique aux enfants que C. Colomb n'a pas "découvert l'Amérique", que les Amérindiens étaient là avant lui. Anne-Sophie Pic, cheffe trois étoiles, a aimé le latin. Cédric Villani, mathématicien, a éprouvé le plaisir de la démonstration. Dominique Blanc a vaincu sa timidité pour aider son professeur de mathématiques en difficulté. Jamel Debbouze, humoriste, a été initié à l'improvisation en 6ème...

Yan Algan, économiste, se souvient d'avoir été "en échec scolaire", et il analyse les faiblesses de notre système scolaire, qui, reconnaît-il, a deux mérites, "elle est gratuite et notre élite y est très bien formée", mais son modèle, "vertical", "est en contradiction complète avec toutes les recherches en psychologie (...): une classe bruyante peut être une classe qui échange et construit collectivement un savoir alors qu'une classe silencieuse peut être une classe qui dort." Et surtout, "si vous n'avez pas appris à avoir confiance en l'autre dès le plus jeune âge, vous ne pouvez pas apprendre à coopérer une fois que vous êtes salarié au sein d'une entreprise (...) La France est, parmi les pays de l'OCDE, celui où les relations entre employés et manageurs sont les plus conflictuelles (...) Cette absence de coopération et de confiance a un impact sur la croissance économique."

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