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Le SNALC et la "Fondation pour l'école" débattent de l'école hors contrat

Paru dans Scolaire le mardi 28 juin 2016.

Le SNALC, syndicat FGAF des enseignants du second degré, très attaché au cadre national de l'enseignement, avait invité, ce 28 juin, la presse à un "échange-débat" avec Anne Coffinier et Lionel Devic, la fondatrice et le président de la "Fondation pour l'Ecole" qui fédère les établissements privés hors contrat. A bien des égards dialogue de sourds puisqu'il opposait deux conceptions de l'Etat et de l'éducation, il a surtout permis aux deux défenseurs du "hors contrat" de préciser comment ils comprenaient leur rôle.

Pour Anne Coffinier, l'Ecole est "une institution intermédiaire entre les familles dont elle est l'auxiliaire, puisque les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, et le hors famille, puisqu'elle introduit l'enfant au monde". Le hors contrat est "l'oxygène du système". L'Etat est à la fois le garant du fait que les familles puissent choisir l'école de leurs enfants, et le principal opérateur de l'obligation d'instruction des enfants. 

"pas d'élitisme"

Les deux responsables récusent toute accusation d'élitisme par l'argent et sont favorables à la mixité scolaire : "rendez-nous la gratuité et vous verrez les familles de tous milieux choisir nos écoles", expliquent-ils. Ils sont opposés au projet de décret qui modifie les règles d'ouverture d'établissements scolaires (voir ToutEduc ici). Ils considèrent que la ministre de l'Education nationale "ment effrontément" quand elle affirme que le régime actuel ne permet pas de fermer une école. D'une part le maire dispose de moyens s'il y a trouble à l'ordre public. D'autre part, les services académiques peuvent "vider instantément une école de ses élèves" en faisant injonction aux parents de retirer leurs enfants, une procédure qui aurait été utlisée trois fois dans un passé récent.

D'autre part, les écoles hors contrat sont d'accord pour amener leurs élèves au niveau d'instruction prévu par les programmes et le socle commun, mais elles veulent conserver la liberté du rythme, par exemple ne pas enseigner l'informatique à l'école élémentaire, ou retarder l'apprentissage de la première langue vivante. Elles refusent donc que les inspections portent sur les acquis des enfants à la fin de chaque cycle.

Les deux responsables souhaitent que les inspecteurs qui en seront chargés disposent, à l'avenir, d'un vademecum et qu'ils soient formés aux spécificités et au cadre juridique du hors contrat, que souvent ils ne connaissent pas.

Pour sa part, le SNALC estime que l'Etat a un rôle régalien en matière d'éducation. Il est attaché à la transmission des savoirs, à la neutralité de l'espace scolaire, aux concours de recrutement des enseignants, et il redoute "la concurrence déloyale" du privé hors contrat.

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