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Education à la sexualité : relatif consensus de la commission des affaires culturelles (Assemblée nationale)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le vendredi 24 juin 2016.

La commission des affaires culturelles et la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale recevaient, mercredi 22 juin, Danielle Bousquet, présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi que Margaux Collet co-rapporteure du rapport transmis la semaine passée aux ministres Najat Vallaud-Belkacem et Laurence Rossignol relatif à l’éducation à la sexualité. Il préconise d’ "adopter de manière urgente un plan national d’action pour l’éducation à la sexualité" (voir Touteduc ici).

Avant le jeu des questions-réponses avec les députés de la commission présents, Danielle Bousquet insiste particulièrement sur le rôle du Parlement et sur les moyens financiers à flécher dans l’Education nationale. La mise en œuvre d'une telle politique ne pourra se faire en en appelant "aux seules bonnes volontés" et qui suppose une formation forte de ses personnels.

A l’instar de la plupart des associations, les groupes politiques ont accueilli favorablement le rapport même si des sensibilités différentes ont pu apparaître sur les places respectives que devraient prendre l’Education nationale ou les familles.

Le cyberharcèlement, qui a encore récemment causé le suicide d’une jeune lycéenne, fait l’objet d’une priorité visiblement commune des élus, désireux de "prendre à bras le corps cette question". Ainsi des députés "Les Républicains" ont appelé "à une action très forte sur les réseaux". "Que faites-vous à ce sujet ?", demande Michel Herbillon quand Paul Salen propose de négocier avec les réseaux sociaux "pour qu’ils introduisent des messages éducatifs".

Prendre en compte les craintes

Annie Genevard (LR) craint que certaines familles, "arc-boutées sur le contrôle de la réputation des jeunes filles" perçoivent dans une éducation à la sexualité "une forme de permissivité ", un point de vue qui doit être pris en compte afin d’éviter leur "hostilité". Elle s’interroge aussi sur le risque à lier les questions de sexe et de plaisir. Pour la députée de droite, il n’est pas douteux que traditionnellement, "c’est en restant connecté sur la question affective que l’on répond aux questions des enfants". C’est sur ce même registre qu’entervient Vincent Ledoux (LR), qui se qualifie lui-même "d’un peu fleur bleue", lorsqu'il parle d’un rapport amoureux qui s’envisage à deux  et dans la perspective de fonder une famille.

Pour Danièle Bousquet, il faut répondre à la question de  la sexualité "au sens large" et dans la perspective de l’égalité fille-garçon, une façon de ne pas l’inscrire seulement autour du  "rapport sexuel" mais aussi du ""rapport à soi et aux autres, donc de fait affectif". Elle ajoute que "es organisations de parents ont conscience de la réalité des questions mais demandent des instruments pour être en capacité de répondre eux-mêmes aux jeunes (...) tous ont besoin d’outils pour l’information permettant de jouer ce rôle d’éducateur auprès des jeunes". 

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