Près de 10% des jeunes en difficulté de lecture (Journée défense et citoyenneté 2015, Depp)
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le mercredi 18 mai 2016.
Près d'un jeune sur dix (9,9%) rencontre des difficultés en lecture selon les résultats de la Journée défense et citoyenneté (JDC) de 2015 (à laquelle 770 000 jeunes de nationalité française âgés de 16 à 25 ans ont participé), indique la Depp dans une note publiée ce 18 mai. En revanche, huit sur dix (80,7%) sont des lecteurs efficaces, tandis que 9,4% présentent une maîtrise de la lecture qui reste fragile.
Après une baisse entre 2010 et 2013 et une stabilisation en 2014, la part des jeunes affichant de faibles acquis en lecture augmente légèrement en 2015 quel que soit le sexe. Ceux qui sont les plus en difficulté accusent "un déficit important de vocabulaire". Près d'un sur vingt (4,3%) peuvent être considérés en situation d’illettrisme. "Ils n’ont pu installer les mécanismes de base de la lecture et consacrent leur attention à la reconnaissance des mots plutôt qu’à leur sens", précise la Depp.
Difficulté de lecture : plus de garçons que de filles
Qui sont ces jeunes en difficulté ? Près de 70 % d’entre eux n’ont pas dépassé le collège ou un cursus professionnel. Les performances progressent avec le niveau d’études. Autre constat, ceux dont les acquis sont les plus fragiles sont plus souvent des garçons (11,3%, contre 8,4% de filles). "Alors que leurs performances lexicales sont égales à celles des filles, les garçons réussissent moins bien les épreuves de compréhension. Ces différences s’observent surtout aux niveaux d’études les moins élevés", remarque la Depp. À partir du niveau baccalauréat, les performances des garçons et des filles se rejoignent.
Sur le plan géographique, la fréquence des difficultés de lecture est, en France métropolitaine, plus prononcée dans des départements du Nord ou entourant l’Île-de-France. Ainsi, la part des jeunes (de nationalité française) en difficulté de lecture atteint 16,7% dans l’Aisne, 14,5% dans la Somme, 12,9% dans l’Oise et 12,7% dans la Nièvre. En revanche, elle reste assez réduite dans les départements bretons (moins de 8%). En Île-de-France, cette proportion varie de 4,6 % à Paris à 11,5 % en Seine-Saint-Denis.
La note de la Depp est consultable ici
Diane Galbaud