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Vers le Haut milite pour un "Grenelle de l'éducation"

Paru dans Scolaire le mardi 10 mai 2016.

"Vers le haut" présente, ce mardi 10 mai, "une quarantaine de propositions" sur le thème : "comment attirer des talents au service de l’éducation ?". Ce think tank "dédié aux jeunes et à l’éducation" a été lancé à l’initiative des Apprentis d’Auteuil, de l’Armée du Salut, des Scouts musulmans de France, de SOS Villages d’Enfants, de Sport dans la Ville et de l'OSE (œuvre de Secours aux enfants). Il rappelle que "les concours de l’enseignement sont devenus parmi les moins sélectifs des cadres de la fonction publique", que "2 enseignants sur 3 sont des femmes" et que les hommes sont également minoritaires parmi "les professionnels de l’action sportive, culturelle et surveillants". Mais pour ce groupe de réflexion, "la crise des vocations éducatives est d’abord liée à une crise de l’éducation".

Il faut donc "sortir du flou" et qu'un "Grenelle de l’Education", au début du prochain quinquennat, permette de "définir une Constitution éducative" et de "mettre tous les acteurs d’accord sur ce que nous attendons de l’Ecole et des enseignants". On sortirait alors "des logiques corporatistes", des débats d'experts et du "huis-clos des négociations administration-syndicats". Un "grand ministère de l’Education et de la Jeunesse aurait la légitimité et les moyens de porter un discours global positif sur l’Education".

Clarifier les missions des enseignants

Vers le Haut propose aussi de "poursuivre le travail de clarification des missions de l’enseignant" et d' "adapter le temps de service des enseignants du second degré en conséquence". Dans les écoles primaire, le directeur devrait avoir "un véritable statut" de chef d’établissement, "avec un pouvoir de recrutement", tout comme dans les collèges et lycées. Mais, a minima, "dans un premier temps", il serait possible de "développer fortement la procédure des postes à profil". Les chefs d'établissement pourraient voir renforcer leur rôle en matière d’évaluation des personnels, "en lien avec l’Inspection", "avec l’équipe de direction" et "en s’appuyant sur les résultats des élèves".

Pour "attirer les volontaires dans les établissements difficiles", il faudrait "repérer les enseignants volontaires", leur donner "une plus grande possibilité de participer à la définition du projet pédagogique", leur faire "signer un contrat d’affectation sur 5 ans", "accompagner les équipes pédagogiques avec le conseil d’experts, de parrains, de grands témoins", mais au bout de 5 ans, instaurer "une mobilité obligatoire" : changement de poste, d’établissement, de niveau, de discipline… et "développer l’offre de mobilité des enseignants, hors de l’Education nationale".

Recréer les IPES

Pour "mieux valoriser les talents", le think tank propose de "davantage lier la rémunération à l’évaluation des enseignants, grâce aux primes" qui pourraient être collectives. Il propose aussi de "développer des dispositifs de formation, comprenant une approche philosophique et anthropologique de l’éducation", mais aussi de recréer les IPES : "Cela permet à des étudiants à partir de 2ème année de licence de commencer l’enseignement en apprentissage (avec tuteur) en parallèle de leurs études, et donc de pré-recruter des futurs enseignants plus facilement". Les ESPE seraient "des lieux de convergence où se rencontrent l’excellence scientifique et le meilleur des pratiques du terrain" sans "tomber sous l’emprise de la dernière lubie à la mode, ou dans une approche idéologique".

Vers le Haut s'inquiète d'ailleurs de l'absence de pilotage des ESPE au niveau national, "avec des évaluations régulières, des comparaisons internationales, et un apport permanent des avancées scientifiques (notamment en matière de neurosciences)".

 Supprimer le CAPES

Parmi ses autres propositions, "développer en cours de formation la bi-discipline pour les professeurs de collège", "poursuivre le tutorat durant les 5 premières années d’exercice professionnel", remplacer le concours de recrutement, notamment le CAPES, par "la validation du master MEEF" qui donnerait "une habilitation à enseigner" et titularisation "à la suite de 3-4 ans d’enseignement". L'agrégation serait maintenue.

Le site ici

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