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Le prix "non au harcèlement" récompense aussi la lutte contre le harcèlement sexiste

Paru dans Scolaire le lundi 09 mai 2016.

L'équipe féminine de hand ball du collège Roger Martin du Gard (Tours) a gagné. Les filles sont heureuses. Deux d'entre elles profitent de ce qu'on ne les voit pas pour échanger un baiser d'amour. Mais on les a vues. Les brimades commencent, sur un air de rap... C'est le thème de la vidéo qui a remporté le prix spécial de la 3ème édition du concours "Non au harcèlement". Najat Vallaud-Belkacem et son homologue en charge de l'enfance, de la famille et des droits des femmes, Laurence Rossignol, récompensent, ce 9 mai, les dix lauréats et la ministre de l'Education nationale insiste sur l'importance de ce prix spécial: "Les filles, les femmes sont encore trop souvent victimes d’un harcèlement inacceptable", elle a d'ailleurs "engagé toute une série d’actions en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes au sein de l’Education nationale".

Le concours est ouvert aux jeunes de 8 à 18 ans répartis en quatre tranches d’âges (primaire, 6ème/5ème, 4ème/3ème, lycée) et en deux catégories (affiche et vidéo), auxquelles s'ajoute donc cette année deux prix spéciaux "harcèlement sexiste et sexuel", réservés aux élèves de 4ème/3ème. Au total, le concours a mobilisé "plus de 600 établissements".

"Au début, c'était pour rigoler", raconte un élève d'un lycée professionnel (S. Allende à Lille) dont les camarades ont eu la bonne idée de faire doubler tout son récit en langue des signes. "Ca a été, l'école ?" demande la maman à sa fille qui répond d'une voix lasse "comme d'hab". La mère ne relève pas, elle n'entend pas que la petite a été humiliée et rackettée par trois élèves de sa classe, de l'école Baudricourt à Paris tandis qu'au collège Fromentin de Poitiers, la couleur d'un bonnet suffit à ostraciser un garçon. Le cyber harcèlement "dépixillise" la tête d'un élève du collège Rouquette de Montpellier, sur une affiche aux couleurs pastel. Au collège Mistral de Grenoble, trois élèves miment les fameux trois singes qui ne voient rien, n'entendent rien, ne disent rien, tandis qu'en arrière plan on devine une scène de violence. Des élèves de l'école de Gries à Strasbourg s'apprêtent, avec des ciseaux qui sont autant de coups, d'insultes, de moqueries, à couper la corde où s'accroche, comme il peut, un pauvre personnage. Au lycée Dupuy de Clermont-Ferrand, l'affiche, moitié visage de garçon, moitié visage de fille, rappelle à chacun que l'un comme l'autre peut être une victime. Mais au lycée du Casteret, à Toulouse, c'est un garçon, qu'on voit de dos, tête baissée, et qui subit une main dans le dos, une caresse, une main aux fesses par des mains de filles aux ongles faits...

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