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Partenariat entre parents et enseignants : créer une relation de confiance (Journées de la refondation)

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture, Orientation le mardi 03 mai 2016.

"La coéducation est le levier principal pour permettre à tous les enfants de réussir, le partenariat entre parents et enseignants est indispensable", estime Valérie Corre, députée du Loiret, lors de la séance pleinière sur "les élèves au cœur de la refondation", organisée à l'occasion des "Journées de la refondation de l'école de la République" ce 3 mai.

Cependant, "les parents sont restés à la porte de l'école pendant longtemps", reconnaît Claude Bisson-Vaivre, inspecteur général de l'Éducation nationale et médiateur de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur. Il faut donc créer une relation de confiance à travers notamment les "espaces parents" dans les collèges et lycées. Il s'agit selon lui de "sécuriser les parents dans un milieu qui jusque-là leur était hostile".

"L'école publique doit être bienveillante"

Comment ? Selon Valérie Corre, les enseignants doivent réfléchir lors de leur formation initiale à "ce qu'est l'accueil des parents". Elle insiste aussi l'importance des rituels d'intégration : "il est essentiel que les contacts avec les parents se fassent avant d'éventuels rendez-vous pour des difficultés scolaires de l'enfant". "Il faut former à l'écoute et également à la relation écrite avec les parents", résume Claude Bisson-Vaivre. De son côté, Patrick Bloche, député de Paris, juge que la coéducation est "une réalité très tangible" : "la dynamique est lancée", assure-t-il.

"L'école publique doit être bienveillante", affirme pour sa part Mercedes Erra, présidente-fondatrice de BETC, présidente executive d'Havas Worldwide et présidente du conseil d'administration du Musée de l'histoire de l'immigration. "De toute façon, les enfants sont différents. Si on ne considère qu'un mode de réussite, on leur ne permet pas de prendre confiance. Or, la France a un problème de confiance".

"L'erreur est source de progrès"

De son côté, Eric Favey, membre du Conseil supérieur des programmes et administrateur de la Ligue de l'enseignement, rappelle "de façon un peu caricaturale" que le modèle français s'est inspiré à l'origine des "quatre S – solitude, silence, souffrance, sanction" – hérité du collège jésuite. "On demande aux enfants d'être silencieux, plutôt que de leur dire qu'ils vont apprendre à parler pour communiquer", poursuit-il. Il estime que l'évaluation est "beaucoup trop formative", alors qu'on devrait inciter les élèves à travailler pour "éprouver la joie d'apprendre". "L'erreur est source de progrès", souligne-t-il.

Eric Favey insiste aussi sur l'importance de l'enseignement moral et civique, notamment l'engagement et l'expression de la sensibilité des élèves : "pour apprendre à penser, il faut dire ce que l'on pense". Mercedes Erra abonde dans le même sens, tout en estimant que "la laïcité est une école du respect".

Diane Galbaud

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