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Algérie : un conflit social qui parasite la réforme de l'éducation

Paru dans Scolaire le mardi 12 avril 2016.

Nouria Benghabrit vient d'opposer un refus ferme aux revendications des enseignants contractuels. La ministre algérienne de l’Éducation nationale tenait hier lundi 11 avril un point presse, et elle a affirmé que les lois régissant la Fonction publique ne permettaient pas leur intégration directe sans passer par les concours, même si les années d’expérience peuvent être bonifiées. Elle s'est de plus engagée "à renouveler les contrats des personnes qui n’ont pas réussi le concours”, rapporte "Liberté-Algérie" (ici).

Dans la nuit de samedi à dimanche, rapporte pour sa part El Watan (ici), les contractuels avaient pour leur part opposé "un niet catégorique à toute autre solution que l’intégration sans condition" à l'issue d’un nouveau round de négociations tandis qu'une délégation du ministère se rendait à Boudouaou (à 35 km d'Alger, wilaya de Boumerdès) pour tenter de convaincre les contractuels en grève de la faim de cesser leur mouvement, là aussi en vain. Le mouvement a démarré au début du mois, et il est soutenu par trois syndicats, le CNAPESTE, le SNAPAP et le CLA qui appellent à la grève demain mercredi. S'y ajoute un conflit lié aux enseignants retraités occupant des logements de fonction, et qui viennent de recevoir une mise en demeure de les quitter.

Cette crise, estime El Watan, "a jeté une ombre sur le débat sur la deuxième génération des programmes issus de la réforme de l’éducation" et "la récupération politicienne et syndicale qui l’accompagne cache bien une volonté de bloquer le débat". La réforme prévoit "l'assouplissement du rythme de travail et la modernisation des méthodes d’enseignement pour plus d’efficacité dans l’apprentissage des langues, l’introduction des activités périscolaire et la valorisation du patrimoine culturel et historique arabo-musulman, amazigh et universel dans les manuels scolaires algériens". Il s'agit aussi de se "conformer aux standards internationaux" et le SATEF, autre syndicat, estime que "ce n’est pas une dépersonnalisation, comme veulent le faire croire certains". Il ajoute que "l’école algérienne est sinistrée" et que la ministre essaie, "tant bien que mal, de trouver les remèdes possibles et adéquats".

Il apporte donc son soutien à Nouria Benghabrit, et à "sa proposition d’introduire les langues maternelles dans les cycles préparatoires". Elle a aussi le soutien de l'ANPE (Association nationale des parents d’élèves et du parti des travailleurs (El Moudjahid, ici).

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