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Québec : pourquoi de jeunes enseignants abandonnent-ils le métier ? (étude)

Paru dans Scolaire le jeudi 31 mars 2016.

Au Québec, près d’un nouvel enseignant sur cinq quitte la profession au cours des cinq premières années de sa carrière. Pourquoi ce renoncement ? Deux chercheurs, Sébastien Rojo (université du Québec à Trois-Rivières) et Pauline Minier (université du Québec à Chicoutimi), tentent de répondre à cette question dans une étude publiée dans la revue Education et francophonie datée de l'automne 2015. Ils ont conduit des entretiens auprès de professeurs du secondaire encore en fonction - mais ayant pensé à quitter le métier -, et d'ex-enseignants ayant abandonné, s’étant réorientés professionnellement ou inscrits dans une formation universitaire.

Première source de démotivation pour ces professeurs débutants : le choc ressenti face à la réalité scolaire. "Ce choc découle d’une vision parfois floue et idéalisée de la profession avant l’entrée en exercice", précisent les chercheurs. Néanmoins, "certains agents stressants sont plus prégnants et plus déterminants, au bout du compte, dans le processus d’abandon".

Le poids du jugement des collègues

Parmi ces facteurs de stress, figurent notamment "les problèmes relationnels des jeunes enseignants avec leurs collègues d'expérience", ainsi que la gestion de la classe. Les professeurs interrogés se sentent "désarmés" devant l’élève perturbateur, mais aussi devant le jugement des collègues : "Si les autres enseignants passent devant ta classe et que c’est désorganisé, ça nuit à ta réputation", explique l'un d'entre eux.

En dehors de l'abandon, le désinvestissement constitue une autre forme de réaction face aux difficultés : "l’impuissance à agir sur les difficultés engendre une forme de désengagement partiel". Et à terme, un renoncement progressif lié au découragement, à l’usure, à l’insatisfaction, peut aussi conduire à l'abandon. "L’impossibilité d’atteindre l’idéal de la profession peut, pour certains, les amener à l’abandon du métier sous différentes formes plus ou moins socialement acceptées et valorisées", concluent les chercheurs.

L'étude est consultable ici

Diane Galbaud

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