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Mathématiques : la mémorisation, une stratégie payante ? (OCDE)

Paru dans Scolaire le mercredi 23 mars 2016.

"De nombreux systèmes d’éducation de par le monde s’interrogent sur le rôle que les stratégies de mémorisation, telles que l’apprentissage par cœur et les exercices de répétition, doivent jouer dans le processus d’apprentissage. Prenez par exemple la polémique actuelle en Angleterre sur la question des tables de multiplication : les uns affirment que les faire mémoriser aux enfants avant l’âge de 9 ans, comme le préconise le programme scolaire national, revient à faire un pas dans la mauvaise direction, tandis que les autres continuent de penser que c’est un moyen d’aider les enfants à acquérir les fondamentaux", relate l'OCDE dans une note intitulée "La mémorisation : une stratégie payante pour l'apprentissage des mathématiques ?", datée de mars.

La mémorisation n'est l’apanage des pays d’Asie de l’Est

L'OCDE souligne que les élèves de 15 ans ont souvent recours à la mémorisation pour apprendre les mathématiques (selon l’enquête PISA). Et d'ajouter : "Mais si vous pensez que cette stratégie d’apprentissage est l’apanage des pays d’Asie de l’Est, héritiers du confucianisme et 'réputés' pour leur pratique du 'par cœur', détrompez vous !". Pour preuve, le pourcentage d’élèves indiquant avoir recours à l’apprentissage par cœur pour un contrôle de mathématiques n'atteint que 5% au Viet Nam, 12% au Japon et 17% en Corée, contre 26% au Canada, 28% en Irlande, 29% aux États Unis, 35% en Australie et en Nouvelle Zélande, et 37% au Royaume Uni. En France, ce taux s'élève à 19%.

Autre constat, les élèves persévérants, faisant preuve d’attitudes positives à l’égard de la résolution de problèmes et d’un niveau faible d’anxiété vis à vis des mathématiques sont moins susceptibles d’avoir recours aux stratégies de mémorisation. En termes de genre, les garçons indiquent moins les utiliser que les filles.

Les problèmes complexes nécessitent plus qu’une bonne mémoire

Les élèves qui privilégient la mémorisation peuvent obtenir de bons résultats aux questions faciles, d'après l'enquête Pisa. L'OCDE précise : "Dans certaines situations, la mémorisation est utile, voire nécessaire. Elle peut offrir aux élèves suffisamment d’éléments concrets pour leur permettre d’entamer un raisonnement ; limiter leur anxiété en réduisant les mathématiques à un ensemble simple de faits, de règles et de procédures ; et aider à développer la maîtrise des nombres chez les jeunes enfants".

Néanmoins, les problèmes complexes nécessitent plus qu’une bonne mémoire. "Pour compter parmi les plus performants, les élèves de 15 ans doivent apprendre les mathématiques d’une façon plus réfléchie, ambitieuse et créative – qui implique d’explorer d’autres méthodes dans la recherche des solutions, d’établir des liens, d’adopter différentes perspectives et de chercher du sens", souligne l'OCDE.

L'étude est consultable ici

Diane Galbaud

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