Le SNEP-FSU souhaite réécrire les programmes d’EPS de façon concertée
Paru dans Scolaire le mercredi 09 mars 2016.
Le SNEP a rendu publics hier 9 mars, les programmes alternatifs pour l’EPS qu'il propose et "qu’il assume" depuis qu’en "fin de parcours" le programme officiel EPS "a échappé à l’esprit que le CSP (Conseil supérieur des programmes) avait souhaité impulser à son travail. Il s'agit pour le syndicat FSU de l'éducation physique d' "entamer un processus" qui devrait se conclure les 17 et 18 novembre 2016 par un colloque à Paris, "ouvert à tous et toutes". Mais il prend déjà date en envoyant le projet à la ministre ainsi qu’à l’Inspection générale. Il souhaite "une écriture concertée des programmes" à partir de ce qu’il juge avoir été précédemment acquis : la constitution d’un cadre national pour faire "culture commune" et la définition des compétences attendues qui fixent des repères d’acquisition.
"Il nous semble en effet très utile d’avoir en EPS des ‘repères de progressivité’ qui identifient 3 ou 4 étapes qui vont, non pas du CP à la 3é, mais du débutant au débrouillé, même si les conditions d’exercices changent et qu’il y a plus de chances d’être débutant en CP et d’être débrouillé en 3ème. Mais ce n’est pas toujours le cas, et un débutant présente des caractéristiques spécifiques quel que soit son âge."
S’agissant de l’interdisciplinarité, le SNEP pose deux principes, "ne perdre aucune heure en EPS"; "tout projet interdisciplinaire doit permettre des apprentissages spécifiques en EPS inscrits dans les programmes". Et surtout, il demande que soient inscrits dans les programmes des savoirs et compétences liés à des objets d’apprentissage, qu'il faut bien distinguer des performances. Nager 50 mètres en crawl ou pendant tant de minutes doit, par exemple, figurer parmi les attentes explicites et en l'écrivant, l’Education nationale s'engagerait à permettre à l’élève d'apprendre.
"Notre ambition est de passer d’un programme qui contient de vagues indications, à un programme qui, dans la perspective de la réussite de tous et toutes, fixe clairement ce qu’il faut apprendre, tout en libérant la créativité pédagogique des enseignants", assure un texte de 12 pages qui vise aussi à éviter que l'EPS soit considérée comme une discipline d’éveil sans cadre national explicite.
Ces programmes alternatifs soumis par le SNEP sont consultables (ici).