Réforme du collège et "loi Travail" en brèves
Paru dans Scolaire le mercredi 02 mars 2016.
PRIVE. Le SPELC, le SNEC-CFTC et la FEP-CFDT, les trois organisations syndicales de l'enseignement privé sous contrat, habituellement en concurrence, signent un communiqué commun pour "protester contre les conséquences néfastes de la mise en oeuvre de la réforme du collège". Plutôt favorables à cette réforme, elles considèrent que "l’absence de fléchage de la dotation horaire des établissements risque d’engendrer des pertes d’heures, voire d’emplois"; des annonces "faites en ce sens au sein de certains établissements, de certaines directions diocésaines, voire par des rectorats" alimentent les inquiétudes des professeurs d'allemand, de latin et de grec et de "technologie – physique". Les organisations syndicales dénoncent aussi l'attitude de chefs d’établissement qui "refusent d’associer les enseignants à des décisions qui impacteront, parfois rudement, leurs conditions de vie et d’exercice professionnel". Le cabinet de la ministre "s’est engagé à redire aux responsables d’organisations professionnelles de chefs d’établissements (...) leur obligation de mettre en place la réforme du collège dans de bonnes conditions. Elles attendent de cette entrevue une évolution rapide et positive de la situation actuelle", mais s'il s'avérait que "la ministre de l’Education nationale n’est pas en mesure de sécuriser l’emploi des maîtres, d’assurer de garantir une formation efficace et de qualité et de reconnaître leur travail à sa juste valeur", elles envisageraient "d’engager des actions plus fortes".
LOI TRAVAIL. Le SNES (le syndicat FSU des enseignants du second degré) "appelle les personnels à rejoindre les manifestations et initiatives prises en particulier par les organisations de la jeunesse le 9 mars prochain pour le retrait de la loi El Khomri" et à être "partie prenante de ce combat contre la réduction des droits et garanties du monde du travail et pour l’ouverture de nouveaux droits". Il appelle aussi à signer la pétition lancée par la FSU ici
MOYENS. Selon les sections de l'académie de Versailles du SNES, de la CGT et de SUD-Education un certain nombre d'établissements "Education prioritaire ou relevant de l’ancienne carte de l’Education prioritaire de la ville de Colombes" devraient perdre des moyens à effectifs constants, contrairement à la promesse ministérielle. Il manquerait, au total, 300 heures "pour ne serait-ce que maintenir les conditions existantes". Elles accusent les autorités académiques d'une "manipulation indigne et vaine des chiffres".