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Tableau blanc interactif : les enseignants utilisent rarement les fonctions interactives (étude)

Paru dans Scolaire le vendredi 26 février 2016.

"Nos résultats illustrent à quel point les enseignants semblent rencontrer des problèmes techniques avec l’usage du tableau blanc interactif. C’est possiblement pour cela qu’ils s’en servent surtout comme projecteur électronique et que les fonctions interactives semblent rarement utilisées", souligne le chercheur Thierry Karsenti, dans un rapport de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies en éducation, diffusée en février. Elle a été menée auprès de 11 683 élèves (de la 4e année du primaire, notre CM1, à la 5e du secondaire, notre seconde) et 1 131 enseignants au Québec.

Les tableaux blancs interactifs (TBI) ont été implantés de façon massive dans la plupart des écoles du Québec depuis presque cinq ans. Quelles sont les réactions face à ce nouvel outil ? La quasi totalité des élèves (99,2%) et les trois quarts des enseignants (73,6%) affirment le préférer au tableau noir, selon les résultats de l'enquête. En pratique, près de la moitié (48,2%) des enseignants interrogés l'utilisent "toujours" ou "souvent", 39,3% "parfois" ou "rarement" et 12,6% "jamais".

Seuls 4% des enseignants laissent les élèves utiliser ce tableau

Du côté des élèves, seuls 4% des enseignants les laissent utiliser ce tableau "toujours" ou "souvent". Or, souligne Thierry Karsenti, "plus les élèves manipulent le TBI en classe, plus ils perçoivent que cela a un impact positif sur leurs résultats scolaires, sur leur motivation à l’école, sur leur concentration en classe, voire sur leur satisfaction générale face à l’école".

Comment les enseignants utilisent-ils ce tableau ? Plus de la moitié d'entre eux (51,6%) s'en servent pour présenter des informations à l’aide de logiciels multimédias. Moins d'un quart (19,3%) effectuent des recherches sur Internet et 10,8% montrent des vidéos. Les fonctions interactives restent, elles, rarement utilisées (1,4%), ce que regrette Thierry Karsenti.

En guise de recommandation, il souligne que le TBI ne devrait être mis en place "que dans les classes où les enseignants sont en mesure de s’investir pleinement dans son utilisation – avec des formations individuelles ou en petits groupes – pour maîtriser toutes les fonctions de cet outil, notamment les aspects interactifs qui permettent aussi aux élèves de s’engager pleinement dans leur apprentissage".

Le rapport est consultable ici

Diane Galbaud

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