Les parents devraient être sensibilisés à la perte auditive le plus tôt possible. (Etude IPSOS).
Paru dans Périscolaire le jeudi 18 février 2016.
Moins d’un parent sur deux (43%) se dit inquiet vis-à-vis des problèmes auditifs concernant leur enfant et 57% d’entre eux pensent que les parents dont l’enfant souffre d’une perte auditive attendent plusieurs semaines voire plus d’un an (14%) avant de consulter un professionnel de santé. C’est ce qui ressort d’une étude IPSOS sur "la perception par les parents de la perte auditive des enfants en France" réalisée du 21 janvier au 8 février pour MED-EL Medical Electronics, une société autrichienne spécialisée dans les implants cochléaires (une technique combattue par les partisans de la langue des signes).
"Aujourd’hui en France, le bien-être de l’enfant est au cœur des préoccupations des parents", souligne cette enquête. En effet, sur les 609 parents d’enfants de 0 à 12 ans interrogés (507 parents d’enfants entendants et 102 parents d’enfants équipés d’un implant), 8 parents sur 10 considèrent qu’il est difficile psychologiquement pour un enfant de porter un appareil auditif.
Si les parents perçoivent les enfants équipés d’appareils auditifs comme les autres à 92%, le choc de l’annonce de la perte auditive de son enfant provoque un sentiment d’angoisse pour 40% des parents d’enfants implantés. Une décision d’autant plus difficile à prendre que les appareils auditifs sont perçus avant tout comme chers (88% pour les parents d’enfants implantés et 96% pour les parents d’enfants entendants) et non remboursés (75% et 72%).
L’implant améliore le bien-être de l’enfant
Néanmoins, une fois que leur enfant est candidat à la chirurgie de l’implant, "les parents décrivent un univers émotionnel plus optimiste (33%, +12 points par rapport à l’annonce), combatif (29%, +10 points), confiants (26%, +2 points)". Et 64% estiment que l’implant a permis d’améliorer le bien-être de leur enfant.
Si la majorité des parents d’enfants implantés ont consulté un professionnel de santé dès qu’ils ont constaté que leur enfant présentait une perte auditive (82%), 8% admettent qu’ils se sont d’abord renseignés sur Internet et 7% qu’ils ont attendu que cela passe. Ils sont 51% à penser que les parents devraient être sensibilisés à la perte auditive et à conseiller de faire contrôler l’audition de l’enfant le plus rapidement possible.
"On estime qu’en France, il y a 7 000 enfants implantés", commente Michel Beliaeff, directeur général de Vibrant MED-EL France. "Ce chiffre augmente chaque année puisqu’il y a environ 700 implantations effectuées par an sur des enfants".