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Calais : "l'école laïque du chemin des dunes" ne devrait pas être touchée (le sous-préfet à Solidarité laïque)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 15 février 2016.

Avec la partie sud du camp de Calais, "l'école laïque du chemin des dunes" est menacée de destruction. Interrogé par ToutEduc, Roland Biache, le délégué général de Solidarité laïque indique qu'il a rencontré le sous-préfet ce 15 février, et qu'il a pu lui dire, avec le sentiment d'être entendu, que l'usage d'une méthode brutale "ne résoudrait pas le problème" : le représentant de l'Etat a indiqué que l'école ne serait pas touchée. Elle a été créée par un réfugié nigérian pour répondre aux besoins des nouveaux arrivants à Calais, parmi lesquels "plus de 200 enfants". Le camp abrite au total 5 à 6 000 personnes et s'est construit près du centre de loisir de la Ville, un bâtiment en dur devenu centre d'accueil pour quelque 200 femmes seules ou avec enfants. "Il fonctionne tant bien que mal" mais ne répond pas aux besoins de scolarisation d'enfants et de jeunes que leurs parents ne peuvent aller inscrire à la mairie, située à une dizaine de kms du camp, et qui ne pourraient de toute façon pas se rendre tous les matins dans l'école la plus proche, à 3 kms.

Zimako Jones a donc eu l'idée, l'été dernier, de construire une école "laïque", donc accueillant tous les enfants quels que soient leur religion et leur pays d'origine et très vite, une trentaine de bénévoles du calaisis, une orthophoniste et une enseignante notamment, sont venus dispenser des cours. La petite salle de classe est rapidement trop petite, Solidarité laïque est appelée à la rescousse, et aide à la construction d'une nouvelle école, dans la partie sud du camp, avec des palettes, des tôles renforcées, une installation électrique "aux normes", réalisées par des migrants, mais aussi par des éclaireurs de Hazebrouck, et des volontaires belges, allemands, anglais... Le bâtiment comprend deux salles de classe, où se relaient enfants et adultes, une infirmerie, une salle de réunion, des toilettes, deux petites chambres...

Pour Roland Biache, l'urgence est d'obtenir des autorités un moratoire pour présenter et négocier avec les migrants des solutions d'installation dans d'autres régions, après enquête sociale, en respectant les familles...  Et en attendant, explique Roland Biache, c'est à la Ville et à l'Etat de considérer cette "école laïque" comme "une passerelle", un point d'appui pour remplir leurs oblgations légales en termes de scolarisation des mineurs et de prise en charge des mineurs isolés. Car s'ils ne viennent pas à Calais, c'est à l'Ecole et aux autorités de venir à eux.

"Nous cherchons à obtenir un moratoire. Ne pas détruire l'école, mais raser toute une partie du camp serait absurde" et contribuerait à disloquer la vie sociale qui s'est organisée autour de l'école. "On maintient la pression."

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