Education prioritaire : des éléments pour un bilan, des pistes pour la formation des enseignants (OZP - DGESCO)
Paru dans Scolaire le vendredi 29 janvier 2016.
L’OZP a été reçu le 26 janvier par Florence Robine et l'Observatoire de l'éducation prioritaire publie, sur son site, un compte-rendu de cette rencontre avec la directrice générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) qui dresse un premier bilan de la réforme de l'éducation prioritaires. Pour elle, "la scolarisation des moins de trois ans a des résultats relativement satisfaisants" avec un taux de 22,5% de scolarisation (en éducation prioritaire) tandis que "le travail de rationalisation de la carte de l’éducation prioritaire a permis une véritable réflexion, notamment sur la liaison école-collège". Les internats de la réussite "sont en développement", "mais la situation reste encore 'balbutiante' et hétérogène".
Interrogée sur la formation initiale des enseignants, "Florence Robine considère que la situation est très variable selon les académies". Les directeurs des ESPE "ont des difficultés dans leurs relations avec les universités et avec les rectorats" et ils n'accordent pas tous la même importance à la formation professionnelle des enseignants; pour les uns, c'est "le moyen d’assurer leur survie" mais pour d’autres, l’essentiel est la réussite au concours. "Une des approches possibles selon Florence Robine serait de modifier le contenu des concours", rapporte l'OZP
Ne pas faiblir sur la formation continue
En matière de formation continue des acteurs de l’éducation prioritaire, l'administration doit prendre garde à ne pas "faiblir", malgré "la concurrence de plusieurs autres programmes de formation : réforme du collège, numérique, programmes de l’élémentaire, accompagnement continu en 6ème…" De plus, la responsable de l'enseignement scolaire "réfléchit à l’hypothèse d’une formation des enseignants réellement certifiée, allant éventuellement jusqu’à la mastérisation". Interrogée par ToutEduc, la directrice générale de l’enseignement scolaire précise qu'elle aimerait voir des parcours de formation continue davantage cohérents, notamment pour les enseignants qui n'ont pas un M2.
L'OZP a plaidé pour le développement des nominations d'enseignants "sur postes à profil pour les postes spécifiques", "avec généralisation pour ces postes d’une lettre de mission". L'Observatoire considère qu'il s'agit de "l’amorce d’une transformation du métier d’enseignant", de "l'ébauche d’une direction pédagogique dans les établissements et d’une nouvelle hiérarchie intermédiaire". L'administration confirme pourtant "la suppression des postes de référents dans le département de la Seine-Saint-Denis" et considère que "la question des professeurs référents est complexe". Elle rappelle que "l’attribution de points pour l’avancement (de ces enseignants) a été retoquée par le Conseil d’Etat".
L'éducation prioritaire est-elle une priorité ?
L'OZP a également souligné lors de cette rencontre la diversité de la situation de l'éducation prioritaire selon les académies. Elle n'est pas toujours une priorité. "La stabilité des dotations, notamment en postes, doit être assurée" et "l'existence auprès du recteur d’un responsable académique de l’éducation prioritaire proche du recteur et qui puisse s’imposer aux Dasen est une condition essentielle de l’efficacité du pilotage académique." Florence Robine répond qu'elle réunit souvent les correspondants académiques, mais leur efficacité dépend "de leur positionnement personnel par rapport au recteur".
Le site de l'OZP ici
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