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Enfants adoptés : des résultats scolaires moindres que leurs frères et sœurs "d'ascendance biologique" (étude)

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Orientation le lundi 30 novembre 2015.

Les enfants adoptés obtiennent des résultats scolaires moindres que leurs frères et sœurs d'ascendance biologique, "c’est-à-dire nés au sein des familles adoptives", observe Enfance & Familles d’Adoption (fédération de 92 associations départementales regroupant 10 000 familles), dans une étude publiée en novembre (présentée en juin dernier lors d'un colloque). Celle-ci a été conduite auprès de 1 450 jeunes de 15 à 30 ans.

Au collège, plus des deux tiers (68%) des enfants adoptés ressentent un "bien-être scolaire élevé ou moyen", contre 81% de leurs fratries d'ascendance biologique. Après le collège, parmi les adoptés, seuls 50% des garçons et 65% des filles sont orientés en filière générale, contre 92% pour les frères et sœurs biologiques.

Dans l'ensemble, les jeunes ont une vision positive de leur orientation et les filles se montrent plus positives que les garçons. On trouve le plus fort taux de satisfaction chez les filles biologiques (90%), le moins élevé chez les garçons adoptés (67%). Cependant, ces taux diminuent avec l’âge, autant pour les biologiques (de 91% pour les 15-19 ans à 73% pour les 25-30 ans) que pour les adoptés (de 80% à 58%).

Problèmes de santé et maltraitance avant l'adoption : des facteurs déterminants

Quant au diplôme, parmi les 20-30 ans, 90% des fratries biologiques ont au moins un baccalauréat, ce qui est conforme aux statistiques concernant les enfants de cadres, mais ce taux n'atteint que 53% pour les adoptés. Comment expliquer cet écart, "alors que les familles adoptives constituent un environnement favorable au développement intellectuel des enfants adoptés" ? Les problèmes de santé rencontrés dans la petite enfance (avant l'adoption) constituent un facteur déterminant : la part de bacheliers s'élève à 59% pour les jeunes déclarés sans problème, 54% pour ceux avec un problème, mais seulement 23% pour ceux avec deux problèmes de santé (un sur 7). Même constat concernant le "risque de maltraitance pré-adoptif" : 59% des jeunes sans risque connu sont bacheliers, contre 41% avec un risque et seulement 22% avec deux risques (un adopté sur 14).

L'étude est consultable ici

Diane Galbaud

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