Sciences et technologies : une perte d'intérêt des élèves lors de la transition primaire-secondaire (étude canadienne)
Paru dans Scolaire, Culture, Orientation le mardi 20 octobre 2015.
Pourquoi les jeunes sont-ils de moins en moins enclins à s'orienter vers les métiers scientifiques et technologiques ? Pour tenter de répondre à cette question, des chercheurs de l'université de Sherbrooke et de l'université du Québec à Montréal ont mené une enquête auprès de 2 571 élèves des premier et second degrés, diffusée le 15 octobre.
Première observation, les sciences et technologies arrivent au quatrième rang des matières considérées comme les plus importantes, les plus faciles, les "préférées", et celles dont les parents parlent le plus à leurs enfants. Les études nécessaires pour accéder à ce champ professionnel sont, elles, perçues comme "difficiles" et "non accessibles à n'importe qui". Au final, moins de la moitié des élèves interrogés déclarent vouloir choisir cette orientation.
Une perte progressive de la préférence accordée aux mathématiques
Les chercheurs remarquent une perte d'intérêt lors de la transition primaire-secondaire et une perte progressive de la préférence accordée aux mathématiques. À noter, les différences entre les garçons et les filles restent globalement marginales, nettement moins marquées que dans d'autres enquêtes internationales.
Parmi les méthodes visant à stimuler l'intérêt des élèves, "les plus efficaces semblent être celles qui font émerger un engagement intellectuel avant le début des activités d'enseignement", souligne l'étude. Autrement dit, il s'agit de susciter une curiosité et une ouverture envers les sciences avant ou dès le début du programme, et avant les démarches d'expérimentation scientifique. Dans ce cadre, les parents jouent donc un rôle important, tout comme un enseignement associant l'apprentissage à la vie et à l'entourage de l'élève.
L'étude est consultable ici
Diane Galbaud