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Médecine scolaire : l'UNSA s'inquiète de la possible publication d'un arrêté qui figerait la situation des examens à 6 et 12 ans.

Paru dans Scolaire le vendredi 16 octobre 2015.

"Où en est la politique de santé des élèves ? Comment le ministère de l’Éducation nationale compte-il réaliser les 800 000 bilans de 6 ans avec moins de 1000 médecins de l’Éducation nationale ? Comment le ministère compte-t-il garantir le dépistage des élèves de primaire en ne prévoyant aucune intervention des personnels infirmiers dans le premier degré ?" demande l'UNSA-Education. Selon les syndicats de médecins et d'infirmier(e)s de la fédération, le ministère serait sur le point de publier son projet d'arrêté relatif "à la périodicité et au contenu des visites médicales et de dépistage obligatoires". Ce texte prévoit qu'elles "ont lieu au cours de la sixième année et de la douzième année de l’enfant", et qu'lles sont réalisées par les médecins pour les premières, par les infirmiers de l’Education nationale pour les secondes (voir ToutEduc ici). Ce projet de texte a été rejeté par le CSE du 2 juillet 2015.

Selon l'UNSA, interrogée par ToutEduc, il n'y a eu aucun dialogue depuis, ni avec le ministère de l'Education nationale, ni avec celui de la Santé. Pour le SNMSU (le syndicat UNSA des médecins scolaires), il serait logique que les enseignants signalent les élèves qui semblent présenter des troubles des apprentissages, que les infirmier(e)s procèdent aux examens de la vue et de l'audition, et que les médecins interviennent lorsque l'interprétation de ces examens fait problème. "A moins que le ministère n'ait les moyens de recruter 2 000 médecins scolaires supplémentaires, nous ne voyons pas comment il est possible de faire autrement", nous dit Jocelyne Grousset qui fait remarquer qu'en Seine-Saint-Denis, "le service va devoir fonctionner avec 17 titulaires sur les 49 postes prévus".

Serait-il possible de faire intervenir les médecins généralistes, comme le suggère le ministère de la Santé ? Ceux-ci ne sont pas équipés pour faire ces examens, et le tarif des "consultations de prévention" n'a pas été négocié avec la Sécurité sociale.

Jocelyne Grousset évoque un fond de dossier miné par l'opposition avec le SNICS (le syndicat FSU des infirmier(e)s de l'Education nationale) qui ne voudrait pas intervenir dans le premier degré aussi longtemps que leurs effectifs n'auront pas été renforcés. A noter que le projet d'arrêté, dans ses annexes, confie au médecin pour les enfants de 6 ans et à l'infirmier(e) pour les 12 ans pratiquement dans les mêmes termes, la vérification des vaccinations au vu du calendrier vaccinal en vigueur, l'examen staturo-pondéral avec calcul de l’IMC et report des données et traçage sur les courbes du carnet de santé, l'évaluation de la situation clinique, le dépistage des troubles visuels, le dépistage des troubles auditifs comprenant la vérification de l’acuité auditive avec un appareil audio vérificateur, l'hygiène bucco-dentaire...

 

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