Les enfants, "principales victimes de la montée actuelle des inégalités" (OCDE)
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture le mercredi 14 octobre 2015.
Depuis le début de la crise économique, le taux de pauvreté infantile a augmenté dans deux tiers des pays de l'OCDE, et dans la plupart d'entre eux, ce taux est "supérieur à celui de l’ensemble de la population", indique le rapport "Comment va la vie ?" 2015 de l'OCDE, à paraître en mars 2016. La pauvreté monétaire concerne un enfant sur sept et 10% vivent dans des familles sans emploi.
Autre observation, les enfants issus de milieux modestes sont moins épanouis à l'école que leurs pairs plus favorisés : ils ressentent davantage de pression par rapport au travail scolaire et leur sentiment d'appartenance à l'école s'avère moins élevé. Ils sont aussi moins nombreux à juger leurs camarades gentils, serviables et sont plus susceptibles d'être victimes de brimades. Au total, sur l'ensemble des enfants, 10% déclarent avoir été victimes de harcèlement dans les deux mois précédant l'enquête.
Enfants défavorisés : moins de satisfaction à l’égard de l’existence
Au final, les enfants de familles défavorisées obtiennent des résultats inférieurs au regard de plusieurs indicateurs : satisfaction à l’égard de l’existence (-10%) ; compétences en compréhension de l’écrit et en résolution de problèmes ; intention de voter lors des élections nationales à l’âge adulte ; communication avec les parents. Par exemple, 18% éprouvent des difficultés à parler avec leurs parents, contre 12% des enfants de milieux aisés.
Ces enfants sont aussi en moins bonne santé : on compte notamment parmi eux deux fois plus d'obèses (4%) que parmi les enfants de familles favorisées (2%). Au total, un enfant sur sept est en surpoids aujourd'hui.
"Les inégalités croissantes dont souffrent les parents ont donc des répercussions négatives sur les possibilités offertes aux enfants", analyse l'OCDE. Et de souligner : "Les enfants figurent parmi les principales victimes de la montée actuelle des inégalités".
Le rapport est proposé ici
Diane Galbaud