Les assistants sociaux (ANAS) dénoncent l'orientation des futurs Etats généraux de l'enfance
Paru dans Petite enfance, Justice le mercredi 25 novembre 2009.
L'ANAS (Association nationale des assistants de services sociaux) "refusera de cautionner" les "Etats généraux de l'Enfance" dont le president de la République a annoncé la tenue au premier semestre 2010 (le communiqué de l'Elysée). Parmi les objectifs figure en effet celui "d'améliorer la transmission de l'information préoccupante (...) pour éviter que le nomadisme de certaines familles ne leur permette d'échapper au contrôle et à la surveillance des services sociaux". L'ANAS y voit la réintroduction de "l’idée rétrograde d’une police des familles au service d’une société sécuritaire et normative".
Dans le même communiqué, l'Elysée évoque "des difficultés juridique" pour justifier la non-création du "fonds national de protection de l'enfance prévu par la loi du 5 mars 2007", et le président demande "à Nadine Morano d'étudier avec les associations les formules permettant d'atteindre les objectifs du fonds". Le site Localtis propose une analyse de la situation créée par cette déclaration, vue comme une ouverture, mais ajoute: "Le fait de mener cette réflexion avec les associations est pour le moins surprenant, alors qu'il s'agit en premier lieu de compenser un transfert de compétences [de l'Etat aux départements]."
Dans ce communiqué, le chef de l’État rappelle "l'attachement de la France à la CIDE, qu'elle défend activement depuis 20 ans". Outre la transmission d'informations, les Etats généraux devraient permettre "de valoriser le travail des travailleurs sociaux", "d'accroître la prévention de la maltraitance par un soutien plus actif à la parentalité dans les premiers mois de l'enfant" et "de mieux venir en aide aux enfants qui vivent avec leurs familles dans des situations de grande pauvreté".