Grève : des appréciations plutôt concordantes sur la mobilisation dans la manifestation parisienne
Paru dans Scolaire le jeudi 17 septembre 2015.
Parmi les organisateurs de la manifestation parisienne des enseignants qui en a réunis près de 3 000 dce jeudi 17 septembre contre la réforme des collèges, interrogés par Touteduc, la plupart s'est peu ou prou montrée d'accord pour fustiger "la politique de communication de la ministre quant au nombre de grévistes."
"C'est clairement une politique de sous-estimation", estime François Portzer. Le président du SNALC évoque pour sa part "40 % de grévistes" ;"il y a même pour certains établissements de province une rétention des informations" selon un des coresponsables du même syndicat, sans qu'il puisse toutefois nous en préciser l'ampleur, mais significative au point de fausser les chiffres communiqués par le ministère. Pour F. Portzer, la "mobilisation est du niveau de celle du mois de mai dernier, et supérieure à la grève de juin". Son objectif est à présent tourné vers une manifestation nationale le 10 octobre, date à laquelle il souhaite la présence nombreuse de parents d'élèves, "ce qui est d'autant plus possible que nous sommes déjà en contact avec des associations locales" en rupture de ban avec leur fédération et de nous préciser : il s'agit de la FCPE Paris, et des parents FCPE et PEEP des Côtes d'Armor.
Avis partagé par un responsable du SNES-FSU de Créteil s'agissant du nombre des grévistes. Il évoque un chiffre proche de celui du SNALC (voir aussi Touteduc ici).
Si les syndicats de la FSU constituaient près de la moitié du cortège qui s'est rendu au ministère de l'éducation, l'autre plus forte moitié se répartissait entre les syndicats FO, de la CGT Educ'action, de SUD et du SNALC de façon quasi égale ; son importance est sensiblement moins grande qu'au mois de mai dernier; " nous étions alors 8 000 mais il est vrai que cela ne s'était pas vu depuis 8 ans" plaide un autre responsable du SNES.
Lors de la dispersion des manifestants, un responsable de la FNEC-FO a déclaré "que "cette grève est pour l'abrogation" et il a annoncé la tenue d'assemblées générales, vendredi, dans plusieurs dizaines d'établissements de la région parisienne et "plus de vingt à Paris dont la moitié convoquée pour poser la question de la reconduction du mouvement".