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Algérie : "nous parlons de surcharge quand il y a plus de 40 élèves par classe" (Nouria Benghebrit)

Paru dans Scolaire le jeudi 17 septembre 2015.

"Le système éducatif algérien vit une crise de croissance où il s’agit de passer d’un investissement de type quantitatif (...) à un redéploiement qualitatif", explique, longuement la ministre algérienne de l'Education nationale au journal L'Expression. En ce qui concerne la massification, Nouria Benghebrit donne quelques chiffres : "Les effectifs globaux des élèves ont été multipliés par 10 depuis l’indépendance, passant de 813 613 élèves en 1962 à 8 451 370 élèves cette année, ce qui signifie que le quart de la population algérienne actuelle est à l’école. Le taux de scolarisation de la tranche d’âge des 6-15 ans est passé de 45,36% en 1966 à 95,68% en 2012 (...) Les filles sont de plus en plus nombreuses à accéder à l’école (...) L’Algérie compte aujourd’hui plus de 400 000 enseignants tous cycles confondus" et "diplômés de l’université". Dans la population adulte, le taux d’analphabétisme a reculé pour atteindre les 15% en 2014 alors qu’il était estimé à 85% en 1962.

La rentrée scolaire est marquée par "une surcharge des classes dans certaines wilayas" lui fait remarquer Ilhem Terki, la journaliste qui l'interroge. La ministre répond par une définition, "nous parlons de surcharge quand il s’agit de division pédagogique dont le nombre dépasse les 40 élèves" ce qui est le cas dans les "zones d’habitations urbaines nouvelles", dans "certaines filières", et en raison "de la reprise de la natalité, depuis l’année 2000".

Adopter une démarche de projet, l'arabe comme langue des enseignements

La ministre souligne que "la conférence nationale sur l’évaluation de la mise en œuvre de la réforme de l’école, tenue les 25 et 26 juillet, a pointé le doigt sur un certain nombre de dysfonctionnements", et elle doit "adopter la démarche de projet à tous les niveaux comme modalité de mise en œuvre de la politique éducative". Elle doit aussi "proposer une charte d’éthique consensuelle". Elle évoque encore la généralisation de l’éducation préscolaire, la réécriture des programmes d’enseignement, le calendrier scolaire, la promotion des filières mathématiques et technique mathématique, la formation des enseignants et "des encadreurs pédagogiques"

Elle rappelle à notre consoeur que le privé scolarise moins de 60 000 élèves, soit un taux "infime", mais que le ministère encourage "le secteur privé à investir dans le secteur de l’éducation". Elle annonce la prochaine présentation d' "un dossier exhaustif comprenant les propositions retenues en matière d’organisation des examens nationaux dont bien sûr le baccalauréat". Interrogée sur le préscolaire, elle estime que "les classes préparatoires, comme étant un outil d'équité, doivent être graduellement généralisées sur l’ensemble des localités notamment dans les régions du Sud alors qu' "il existe actuellement une diversité référentielle en raison de la pluralité institutionnelle qui prend en charge ce segment (préscolaire religieux, préscolaire d’entreprise, préscolaire communal, préscolaire privé…)"; elle signale que l’une des premières mesures qu'elle a prises "a été de mettre en place un curriculum national pour le préscolaire, basé sur un socle de compétences minimales à développer chez tous les enfants". Quant à "l’utilisation des langues maternelles dans les premières classes du primaire", la ministre, d'origine berbère et soupçonnée d'y être favorable, répond que le principe énoncé dans la loi d'orientation qui veut que la langue arabe soit la langue des enseignements et des apprentissages n'est pas remis en cause.

La ministre répond aussi à des questions sur les usages de l'informatique et sur la violence scolaire.

Le site de L'Expression, ici

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