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La réforme du collège met en évidence la difficulté de la concertation dans l'enseignement privé (FEP-CFDT)

Paru dans Scolaire le jeudi 10 septembre 2015.

"Classique", mais un peu "morose", c'est ainsi que la FEP qualifie la rentrée. Elle est marquée par la signature de la convention collective sur les personnels non enseignants, que la fédération CFDT de l'enseignement privé a approuvée sans enthousiasme, d'autant qu'elle accroît le temps de travail des personnels d'éducation, mais "il fallait sortir" d'un dialogue social bloqué. C'est, après cette convention, le pouvoir d'achat qui constitue la seconde préoccupation des personnels des établissements sous contrat, et la FEP, comme ses homologues du SGEN-CFDT se félicite à ce sujet d'avoir obtenu "l'affirmation du ministère que la convergence des deux indemnités (l'ISOE pour les enseignants du second degré, 1 200 € et l'ISAE pour les enseignants du 1er degré, 400 €, ndlr) sera menée à son terme". Troisième sujet de discussion dans les salles des professeurs, les réformes, celle des programmes de l'école maternelle qui est approuvée, celle de l'EMC qui amène des discussions, tout comme celle, à venir, du collège. Sur l'éducation morale et civique, la FEP redoute "un mélange des genres", et qu'elle ne soit utilisée pour véhiculer des valeurs catholiques ou qu'elle se transforme en un "enseignement moralisant".

Certes, le secrétariat général de l'enseignement catholique a publié des fiches pratiques "intéressantes et bien fichues", mais le risque est que ce qui est proposé soit "interprété", "dévoyé", ce qui pose le problème de la formation des chefs d'établissement, qui est bonne en termes d'administration et de gestion, mais pas d'animation, de prise en charge des équipes. Résultat, certains ont "une peur terrible d'introduire la concertation" dans les établissements. "Nous savions que nous n'obtiendrions pas la création de conseils pédagogiques comme dans le public, mais nous demandions un texte sur lequel nous appuyer. Il est inscrit dans le statut du chef d'établissement qu'il doit organiser la concertation, qui devient la règle sur les obligations de service des enseignants et sur les IMP (indemnités pour missions particulières)... mais elle peut prendre des formes diverses" et le SYNADIC (syndicat de directeurs), bien qu'il fait voté ce texte, estime que la concertation peut passer par les instances habituelles de représentation des personnels.

La concertation est d'autant plus importante qu'elle doit permettre que la mise en place de la réforme du collège se fasse "le moins mal possible", elle implique en effet "une révolution culturelle", en tout cas pour les enseignants qui ne s'étaient pas posé la question du changement de leur métier. La FEP craint que l'autonomie des établissements soit en réalité celle des chefs d'établissement. Au printemps, les nouvelles instances de concertation n'étaient en place que dans 10 % des collèges. La fédération, qui approuve les principes de la réforme, s'inquiète par ailleurs de la capacité du ministère et des corps d'inspection à accompagner les enseignants dont elle comprend qu'ils soient inquiets, et qu'ils aient le sentiment qu'ils vont travailler plus sans gagner plus, dans un contexte d'insécurité.

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