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Métiers de l'éducation : "de petites satisfactions insuffisantes" (Baromètre UNSA-Education)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Justice le jeudi 25 juin 2015.
Mots clés : Escure, UNSA-Education, baromètre

Pour sa 3ème édition, le baromètre UNSA des métiers de l'éducation (dans et hors Education nationale) confirme que les personnels ne sont pas satisfaits de leurs rémunérations, et qu'ils sont en désaccord avec les choix politiques faits dans leur secteur d'activité, mais sur ce point, Laurent Escure note "un frémissement" : les taux de satisfaction passent à 23 % pour les femmes et 31 % pour les hommes, alors qu'ils n'étaient qu'un sur cinq à se déclarer en accord l'an dernier, ajoute le secrétaire général de la fédération, et qu'il reste inférieur à 20 % chez les enseignants (1er et second degrés).

Très largement diffusé, le questionnaire comprend 12 questions "fermées" et 2 questions ouvertes, citer un point positif et un point négatif de l'actualité du secteur. La fédération a eu 21 300 retours (contre 18 000 l'an dernier), ceux de ses adhérents et sympathisants, ceux de personnels "sans préférence syndicale" et ceux de personnels mettant à profit l'occasion d'exprimer leur mécontentement, mais si elle identifie ces "trois blocs", elle est incapable d'établir une proportion. Elle estime toutefois qu'avec un tel nombre de répondants, l'enquête permet de donner une image assez fidèle de l'état d'esprit des personnels. Pour un tiers d'entre eux, ils travaillent dans les écoles primaires, pour 11 % dans un collège ou un lycée (8 250 enseignants auxquels s'ajoutent 2 100 directeurs d'école), les autres sont dans le supérieur, ou inspecteurs, ou administratifs (4 800), ou éducateurs spécialisés...

Peu de prises de position sur les collèges

Et tous dénoncent la faiblesse de leurs revenus. Ils ne sont que 16 % à penser qu'elle est à la hauteur de leur qualification, une opinion qui n'est majoritaire que chez les inspecteurs jeunesse et sports. Seuls 9 % des directeurs d'école ou des assistants d'éducation le pensent. Laurent Escure estime que, malgré l'évolution positive que constitue l'ISAE (l'indemnité créée pour le premier degré, 400 € par an), la situation "s'enkyste" au risque que son caractère massif masque d'autres motifs d'insatisfaction, voire des "souffrances cachées". Et pourtant, ils sont plus de 9 sur 10 à déclarer aimer leur métier (100 % des psychologues), et ils sont plus de 8 sur 10 à se déclarer heureux de l'exercer. Les questions ouvertes ont réservé quelques surprises. La réforme du collège est rarement évoquée, et lorsqu'elle l'est, c'est légèrement plus souvent en positif qu'en négatif. De même pour la réforme des programmes.

L'organisation syndicale constate aussi que les personnels de Jeunesse et Sports sont très inquiets de la réforme territoriale et qu'ils éprouvent un vrai malaise sur leur identité professionnelle du fait de leur rattachement aux ministères sociaux. En ce qui concerne les corps d'inspection de l'Education nationale, "les plaies (de la période Darcos-Chatel) mettent du temps à se panser", notamment chez les IEN qui étaient en première ligne pour la réforme des rythmes scolaires. De même, les IA-IPR (second degré) n'ont pas été suffisamment associés aux changements qu'ils doivent promouvoir. Quant aux médecins, ils ont peur de disparaître.

L'UNSA confirme le choix de sa ligne politique

Les résultats "complets et détaillés" sont sur le site de l'UNSA (ici), mais au-delà, leur présentation à la presse ce 25 juin a été l'occasion pour L. Escure de réaffirmer les positions de sa fédération. Il constate un affaiblissement de l'esprit de corps. Même si la génération qui a le plus profité des années 70 qui ont été des années fastes pour les fonctionnaires, part à la retraite, le fossé intergénérationnel n'est pas comblé: les femmes de moins de 35 ans sont 58 % à ne pas ressentir respect et considération professionnelle (68 % en 2013) contre 48 % des hommes de plus de 55 ans (57 % deux ans plus tôt). Il voit dans cette mutation une des causes des difficultés du SNES (le syndicat FSU du second degré) qui perd en moyenne 1 500 adhérents chaque année depuis 12 ans, faute d'avoir, estime-t-il, une ligne claire et d'apparaître comme un interlocuteur fiable pour les pouvoirs publics, du fait de ses changements de position sur les rythmes scolaires ou la réforme du collège. L'UNSA en revanche gagne des adhérents chez les actifs chaque année depuis 4 ans, 2 500 sur l'année 2014-2015, auxquels il faut soustraire une perte chez les retraités (- 500). Pour la première fois, le solde actifs/retraités est positif.

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