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Enseignement agricole privé : l'intersyndicale confirme son appel à la grève des corrections

Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 23 juin 2015.

L'intersyndicale de l'enseignement agricole privé (hors maisons familiales rurales) "confirme son appel à faire la grève des corrections des écrits des examens Bac Techno, Bac Pro et BTS de l’enseignement agricole les 23, 24 et 25 juin 2015", comme elle l'avait annoncé (voir ToutEduc le 15 juin ici). La FEP-CFDT, le SNEC-CFTC, le SYNEP CFE-CGC, la CGT éducation, le SPELC ont rencontré hier Annick Baille, la conseillère pour l'enseignement au cabinet de Stéphane Le Foll "…. pour rien !" selon les termes de leur communiqué commun.

Selon les propos recueillis par ToutEduc, les enseignants ont choisi de ne pas perturber les oraux, ce qui aurait mis en difficulté les candidats, ni toute autre solution qui aurait nui à l'examen, comme mettre 20/20 à tout le monde. Pour ces examens, les copies sont corrigées dans le centre d'examen où se trouvent réunis des enseignants du public, du privé et des maisons familiales rurales. Dans un centre qui compte une soixantaine de correcteurs, on peut donc penser qu'une vingtaine étant grévistes, l'administration devra ou trouver d'autres correcteurs, ou imposer aux non-grévistes de prendre davantage de copies. Le SNETAP (le syndicat FSU de l'enseignement public) aurait déjà donné la consigne à ses adhérents de ne pas accepter un tel surcroît de travail, par solidarité avec leurs collègues du privé.

Le conflit porte sur les périodes de stage en entreprise. Normalement, l'enseignant dont les élèves sont en stage met à profit le temps libéré pour assurer le suivi de ses élèves et pour des concertations. Toutefois, dans l'enseignement privé, un certain nombre de chefs d'établissement se fonderaient sur le nombre d'heures d'enseignement annualisé et le diviseraient par le nombre de semaines où les élèves sont présents dans l'établissement, ce qui augmenterait de 4 à 5 le nombre d'heures de cours hebdomadaires. Les organisations demandent la réécritiure de l'article 29 du décret de 1989 (89-406) dont la rédaction trop floue permettrait ce mode de calcul des obligations de service, un mode de calcul qui ne vaut ni dans l'enseignement public, ni dans l'enseignement privé non agricole.

Le cabinet du ministre de l'agriculture annonce "la mise en place d’un outil informatique relatif aux obligations de service pour 2017", mais les syndicats se demandent comment il pourra fonctionner si des règles précises n'ont pas été définies au préalable. De même, tout appel au dialogue social semble vain dans ces conditions. Mais au-delà, ce conflit témoigne d'un sentiment d'humiliation. Le responsable syndical interrogé par ToutEduc nous dit : "on considère les bouseux du privé comme une variable d'ajustement."

 

 

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