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Il ne suffit pas de lire pour apprendre à lire (dossier de l'IFE)

Paru dans Scolaire le dimanche 31 mai 2015.

"L’école joue un rôle essentiel dans l’acquisition des compétences en littératie", ce terme étant entendu au sens le plus large. Mais comment le fait-elle ? A quelles conditions cet enseignement peut-il être efficace ? C'est pour répondre à ces questions que Marie Gaussel ouvre le dossier "Lire pour apprendre, lire pour comprendre" et fait "le point sur l’activité de lecture, au-delà des apprentissages fondamentaux abordés au cycle 1", même s'il convient de continuer dans les classes des autres cycles à "développer les compétences de lecture pour que cette lecture soit plus fluide (décodage)" et de "développer le vocabulaire (à l’oral et à l’écrit)".

C'est qu'en effet "la compréhension est un processus qui permet de donner du sens aux phrases écrites". Cela suppose de "rendre plus évidente la structure des récits", de "discuter du titre et de sa signification", d' "interroger les relations entre les personnages", d' "apprendre aux élèves à se poser des questions de type 'pourquoi', 'qui', ' quand ' pendant la lecture" et de "discuter des textes et de leurs thèmes dans d’autres disciplines que celles du champ littéraire". Ces mécanismes de compréhension de texte ne sont pas spécifiques à la lecture, au contraire des procédures d’identification des mots.

Une approche scientifique de la lecture

Le dossier évoque très précisément les diverses formes d' "inférences" qui permettent cette lecture experte, et les apports scientifiques récents, ceux de la psychologie cognitive, computationnelle, constructiviste et culturelle, ainsi que des diverses formes que peut prendre l'imagerie cérébrale, non sans évoquer les failles et les controverses qui les accompagnent. Il met en garde contre une transposition immédiate des résultats de la recherche, mais aussi contre l'illusion qu'il suffirait de lire pour apprendre à lire. Les activités d’imprégnation pourraient creuser les inégalités. L’enseignement explicite de stratégies pour une lecture experte pourrait au contraire réduire les écarts entre élèves. C'est que toute lecture suppose une forme de distanciation.

D'ailleurs, lire de la littérature de fiction déclenche chez les lecteurs un processus d’identification qui fait ressentir réellement les émotions des personnages fictifs du texte, et c'est pourquoi il faut utiliser différents genres de textes, des textes narratifs et d'autres informatifs pour diversifier les approches d’apprentissage de la compréhension. Certes les méthodes utilisées ont évolué mais elles restent trop souvent centrées sur un décodage de base et ignorent l’importance du contexte du texte et des connaissances préalables du lecteur.

"Lire pour apprendre, lire pour comprendre", Marie Gaussel, dossier de veille de l’IFÉ, n° 101, ENS de Lyon, téléchargeable ici

 

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