Une campagne de communication pour les "colos" qui favorisent la mixité sociale !
Paru dans Périscolaire, Culture le lundi 20 avril 2015.
Les colonies de vacances "n’ont plus le vent en poupe" : la crise, des séjours qui sont attractifs mais chers, une baisse des aides pour les plus défavorisés, la montée de l’individualisme des pré-ados et ados ou encore certaines "craintes" sur le niveau de sécurité … l’état des lieux paraît sérieux. Pour contrarier ce cours, Patrick Kanner a lancé hier 20 avril une campagne de communication dans le cadre d’une session de formation au BAFA organisée par la Ligue de l’enseignement d'Ille-et-Vilaine. "#InstantColo" est portée par le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, la CNAF (caisse nationale des allocations familiales), la JPA (Jeunesse au Plein Air) et l’UNAT (Union nationale des associations de tourisme et de plein air).
#Instantcolo annonce ses ambitions pour 2015 : 1,3 million d’enfants accueillis dans les 42 500 colos contrôlées par le ministère, 55 000 animateurs formés chaque année et 750 agents pour s'assurer du bon fonctionnement des accueils collectifs. A cela s’ajoutent 3 700 opérations pour plus de 500 000 jeunes. 9 millions d’euros vont être mobilisés pour une offre de loisirs de proximité dans les quartiers, avec des institutions culturelles qui vont ouvrir leurs portes ainsi que des fédérations sportives pour faire découvrir leur discipline.
Dans le dossier remis à la presse, Jacques Durand, président de la Jeunesse au plein air (JPA) assure : "Non, les colos ne sont pas ringardes : elles sont au contraire vivantes, pleines d’énergie et d’envie. Elles ont su s’adapter, proposer de nouvelles pratiques, elles regardent vers l’avenir. Je suis convaincu qu’elles ont un rôle à jouer et que leur place est essentielle. En ce sens, au moins trois Français sur quatre estiment que les centres de loisirs (79 %) et les colonies de vacances (75 %) contribuent à l’éducation des enfants".
Michelle Demessine et Patrick Drouet rappellent la vocation éducative de l'UNAT dont ils sont respectivement présidente et administrateur national : "De 4 à 17 ans tous les organisateurs oeuvrent en pensant leurs séjours comme un lieu de transformation sociale, un lieu d’émancipation car où ailleurs en France, aujourd’hui, existe-t-il un lieu qui brasse les enfants d’ouvriers et de cadres, les adolescents des villes et ceux des campagnes ?".
Le site de la campagne ici