Archives » Actualité

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

Développer l’éducation dans le monde : Des bonnes intentions à l’hyper interventionnisme.

Paru dans Scolaire le lundi 02 novembre 2009.

Thomas Poirier (IREDU, CNRS, université de Bourgogne), s'interroge sur l’aide internationale en matière d'éducation.  Dans les "États fragiles", qui ont peu de ressources et où la puissance publique est faible, "le manque de capacité institutionnelle ou de volonté politique ne permet pas à l’administration centrale de fournir une offre homogène d’éducation de base."  Cette situation légitimerait, estiment certains une intervention extérieure, un transfert des souverainetés vers les instances internationales. Mais comment apporter une aide efficace aux populations de ces pays? Le fait d’intervenir est-il en soi légitime?  La plupart des organisations internationales préconisent une organisation centrée sur la  "société civile". Le rôle de l’État serait d'émettre des normes plus que de produire un service d’éducation. "Le schéma classique de l'éducation pilotée au niveau national disparaît, laissant aux collectivités locales et le plus souvent aux ONG le soin d'organiser l'éducation." Mais quelle est la légitimité des ONG, qui n’ont pas à se soucier d’élections futures et ne rendent pas de comptes à l’électorat? "Le caractère de certaines ONG (religieuses notamment) amène aussi à questionner leur motivation."

Le chercheur s’interroge d'ailleurs sur le bien fondé du droit d’ingérence. "Assisterait-on à un double langage où l'on verrait une communauté internationale d'un côté plaider pour des États forts capables d'assurer la sécurité (intérieure et régionale) et de l'autre appeler à moins d'État dans des domaines symbolisant pourtant le retour d'une puissance publique effective?" Il conclut sur l’importance d’œuvrer en priorité pour un retour, dans ces pays, à un État de droit, légitimé, capable d'assurer la sécurité, conditions indispensables pour permettre la construction d'un système éducatif. 

Selon l'ISU (Unesco Institute for Statistics), en 2007, le budget de l'éducation d'unpays comme la France est supérieur aux dépenses éducatives de l'ensemble des pays d'Afrique subsaharienne. Sur les 75 millions d’enfants qui ne sont pas scolarisés (UNESCO, 2008), plus d’un tiers vivent principalement en Afrique subsaharienne. 

Son article a pour titre "Education pour tous : l'aléa des Etats fragiles ?" 

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →