Rythmes scolaires : le SNUIPP dénonce "les dysfonctionnements du périscolaire"
Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 10 février 2015.
"74% des enseignants jugent que les dysfonctionnements du périscolaire ont un impact négatif sur le scolaire. Ils sont 82 % en maternelle." C'est ce qui ressort des réponses de quelque 17 000 enseignants à un questionnaire en ligne proposé cet automne par le SNUIPP. Pour le syndicat FSU du premier degré, il faut "réécrire les décrets rythmes scolaires" de façon que ceux-ci prévoient "un cadre national pour l’organisation du temps scolaire qui doit relever de la seule responsabilité de l’État", mais avec des possibilités de dérogations "comme cela était le cas avant 2008 où les IA-DASEN pouvaient apporter des aménagements à l’année scolaire, la semaine ou la journée". Il faudrait aussi "libérer un mercredi sur trois pour que le temps de concertation soit réintégré" dans l’emploi du temps des enseignants dont les obligations de service devraient être revues "avec comme première mesure la fin des APC (activités pédagogiques complémentaires) qui se retrouvent clairement en concurrence avec les activités périscolaires".
Le SNUIPP rappelle ses autres revendications, le développement du "plus de maîtres que de classes", la revalorisation des salaires et "le triplement de l’ISAE". Selon les résultats de cette consultation en ligne, le périscolaire est "jugé très inégal d’une ville à l’autre, parfois mal organisé, parfois sans locaux adaptés, parfois bruyant et parfois même synonyme de garderie". "Seuls 9% des enseignants constatent un effet bénéfique sur les apprentissages", 50 % dénonçant un effet négatif, 73 % une baisse de la concentration, 63 % un effet négatif sur le climat scolaire. Ils sont plus de deux sur trois à dénoncer "une dégradation de leurs conditions de travail" et plus de 4 sur 5 à estimer que "leur vie personnelle est affectée négativement notamment en matière de pouvoir d’achat (...) et aussi de temps (...)."
A noter que cette enquête ne distingue pas les enseignants des communes qui ont mis la réforme en place depuis la rentrée 2013 de celles qui l'ont inaugurée deux mois avant de renseigner le questionnaire. Les réponses correspondent à celles obtenues l'an dernier à la même époque dans les communes qui venaient de passer aux 4,5 jours.
Le site du SNUIPP ici