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Mission parlementaire sur le djihadisme : C. Sultan met l’émotion à distance et précise le rôle de la PJJ

Paru dans Justice le lundi 09 février 2015.

Seuls deux mineurs connus de la PJJ sont en Syrie. Les auteurs des attentats du mois de janvier, "avaient entre 30 et 35 ans". Catherine Sultan conteste donc qu'il y ait "rajeunissement de la radicalisation". La directrice de la PJJ (Protection judiciaire de la Jeunesse) était entendue hier lundi 9 février après-midi par la commission d’enquête parlementaire sur la surveillance des filières djihadistes. Interrogée sur les suites des "troubles" lors de la minute de silence, elle signale que "14 procédures ont été engagées" mais que la PJJ "n’a pas été saisie".

Pressée de questions par les députés parce qu'elle a dit "prévention et pas éradication", la directrice de la PJJ précise : "Je ne banalise jamais les transgressions", elles méritent un traitement correspondant aux dangers et aux enjeux, "pénal quand il doit l’être, de même s’il doit être social ou judiciaire". Elle estime que des "interventions à l’école autour de la justice, du droit et des discriminations sont un bon moyen pour communiquer avec les élèves et les enseignants", "ce sont des pistes, plus encore, des éléments qui existent et qui doivent  être renforcés".

Elle évoque dans la foulée "le rôle  de la  prochaine circulaire à paraître destinée à rappeler les circuits du signalement" pour les enfants en danger pour eux-mêmes ou pour autrui. Ce texte rappellera aux acteurs concernés quand interviennent le procureur de la République, la CRIP (cellule départementale de recueil des informations préoccupantes) et le juge des enfants. La radicalisation fait partie des "informations préoccupantes" qui peuvent donc être transmises.

Questionnée par ailleurs sur le fait que la PJJ avait suivi les auteurs des assassinats du 7 janvier lorsqu'ils étaient mineurs, Catherine Sultan évoque "la banalité de ces parcours, quand des mineurs ne donnent aucun signe permettant d’imaginer ce qu’ils deviendraient. Ce ne sont pas forcément les plus inquiétants quand ils avaient 17 ans (qui passent à l’acte)." Elle ajoute que "quand il y a des cas particuliers, la PJJ peut s’appuyer sur les associations". Par ailleurs, précise-t-elle, "on a des moyens et on peut davantage agir pour des mineurs que lorsqu’il s’agit adultes, car on a les parents, ce sont les parents les premiers qui préviennent". Plus généralement, contrairement aux autres institutions judiciaires qui ne travaillent que sur les faits une fois commis, la PJJ suit les parcours individuels et travaille donc déjà sur les processus qui conduisent aux ruptures et aux exactions.

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