La laïcité n’est pas "une citadelle assiégée" (J-L Bianco, revue des Francas)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 16 décembre 2014.
Dans "Camaraderie", le magazine des Francas dont le dernier numéro est consacré à "La laïcité en pratiques… éducatives", Jean-Louis Bianco estime que si la France n’a jamais eu autant besoin de la laïcité, cette dernière n’est cependant pas une "citadelle assiégée". Les valeurs qu’elle porte sont en réalité partagées par la très grande majorité. Pour le président de l’Observatoire de la laïcité, c’est son effectivité qui est à assurer.
Ceci suppose une lutte constante contre toute discrimination économique, sociale et urbaine. Pour le président de l’Observatoire, on assiste à la fois à la montée de revendications communautaristes et au détournement de la laïcité à des fins stigmatisantes. En outre, ces phénomènes lui semblent trop souvent traités par les médias de façon passionnelle. C’est pourquoi il estime qu’il faut à la fois faire un énorme travail d’information, d’éducation, de pédagogie à tous les niveaux, mais aussi rappeler ce que la laïcité rend possible et ce qu’elle interdit.
De plus, il lui semble important de ne pas tout mettre sous le vocable de laïcité. Analyser des questions importantes qui ont un lien avec la laïcité, les discriminations, les dérives sectaires, le communautarisme ou la ségrégation sociale… ne doit pas amener à les confondre avec elle. Enfin, il considère que tout ce qui participe à l’ouverture à l’autre, à la différence, au respect des droits et devoirs, a sa place dans une éducation relative à la laïcité, y compris le dialogue inter-convictionnel. Être laïque, c’est accepter que toutes les opinions s’expriment même si on ne les partage pas. La seule limite -importante-, c’est l’absence de perturbations et le respect de la liberté d’autrui.
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