L'ANRU opérateur de l'Etat pour les "projets innovants en faveur de la jeunesse"
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture, Orientation le jeudi 11 décembre 2014.
Le texte de la convention du 10 décembre 2014 entre l'Etat et l'ANRU relative au PIA (programme d'investissements d'avenir) pour les "projets innovants en faveur de la jeunesse" est publié au JO de ce 11 décembre. Il s'agit d' "amorcer de nouveaux projets en proposant des partenariats innovants, à grande échelle, entre acteurs publics et privés" et de favoriser "l'émergence de politiques de jeunesse globales et intégrées (...) à l'échelle d'un territoire", ce qui suppose "un pilotage local de qualité", lequel sera assuré par l'ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine).
La convention rappelle qu'à l'issue de la "grande conférence sociale" du mois de juillet, il a été décidé que des "programmes intégrés locaux pour la jeunesse" seront "expérimentés dans plusieurs territoires pilotes" dans le cadre du PIA. Elle évoque aussi le lancement par le président de la République de "la France s'engage", une démarche "destinée à identifier, mettre en valeur, soutenir et faciliter l'extension d'initiatives socialement innovantes".
Les actions innovantes devront proposer le développement "d'une offre éducative, culturelle, sportive et d'engagements" qui contribuent au "renforcement de la culture de l'initiative et de la responsabilité chez les jeunes", et/ou d'actions qui concernent l'orientation des jeunes, "pour favoriser leur insertion sociale et professionnelle" et la "structuration de parcours éducatifs pour prévenir le décrochage scolaire ou universitaire", et/ou d'initiatives en faveur de la culture de l'entreprenariat et l'employabilité des jeunes. S'y ajoute le "développement d'initiatives en matière d'engagement, c'est-à-dire d'actions socialement innovantes portées bénévolement par des individus, des associations ou des fondations, au service des défis nouveaux de notre société auxquels les modes d'intervention classiques de la puissance publique ne suffisent pas à répondre".
Mais "les candidats pourront également proposer d'autres axes d'intervention qui correspondent aux besoins des publics jeunes des territoires considérés". Les aides "doivent bénéficier de manière prioritaire aux projets visant les jeunes habitant des quartiers prioritaires de la politique de la ville, des territoires ruraux isolés ou ultra-marins". "Les projets soutenus devront présenter un projet de politique jeunesse co-construit par les partenaires locaux avec les organisations représentatives des jeunes." Le cofinancement apporté par le PIA "peut porter sur une aide à l'investissement ou au fonctionnement" (ici).