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Festival du film d'éducation : de sa création au partenariat avec la CNAF cette année

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le mercredi 10 décembre 2014.

Le festival européen du film d'éducation a attribué son Grand prix au film algérien Les Jours d’avant, de Karim Moussaoui, et une mention spéciale au film britanique The Shirley Temple de Daniela Scherer. Le prix du jury jeune va au film suisse Discipline, de Christophe M. Saber. Une mention spéciale est décernée au film français Où je mets ma pudeur ? réalisé par Sébastien Bailly. Le Prix du long métrage a été attribué au film norvégien Light Fly, Fly High réalisé par Beate Hofseth et Susann Østigaard. Pour sa dixième année, le festival est aussi revenu sur ses éditions antérieures et a décerné "trois coups de cœur parmi les plus de 300 films programmés" depuis la première édition.  Il s’agit de Miniyamba, réalisé par Luc Perez, Au Tribunal de l’enfance réalisé par Adrien Rivolier et de Mud, réalisé par Jeff Nichols.

Pour Christian Gautellier, directeur du festival (CEMEA), le palmarès, avec des films algérien, britannique, suisse, français et norvégien témoigne de sa dimension internationale. "Nous avons programmé 40 % de films français, 40 % de films européens non français, et 20 % de films venus du reste du monde. C'est d'ailleurs ce qui explique que nous ayons reçu très récemment le soutien du programme Europe créative (média). Des délégations polonaise, italienne, espagnole, portugaise sont venues voir comment construire des échos du festival dans leurs pays, et une délégation africaine est venue travailler avec nous, pour envisager la diffusion des films au Sénégal, au Mali et au Bénin."

ToutEduc : Quelle est l'histoire du festival ?

Christian Gautellier : Il a été créé il y a 10 ans par Jean-Paul Cayeux, qui était directeur du CDDP de l'Eure, en partenariat avec la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse, ndlr) et les CEMEA. Mais le CRDP étant en difficulté financière, et le festival risquant de disparaître au bout de 3 ans, le comité de pilotage nous a proposé d'en reprendre la direction. Nous lui avons donné une autre dimension partenariale, avec une conception élargie du concept d'éducation. Même si elle était déjà présente dans la première version, il était trop estampillé "Education nationale". Depuis, nous avons continué d'élargir les partenariats, notamment à la CAF de l'Eure. Le festival gagne en notoriété, et cette année, nous avons fait quelque 6 000 entrées sur 5 jours, c'est un très beau succès.

ToutEduc : Daniel Lenoir, vous êtes directeur général de la CNAF (caisse nationale d'allocations familiales). Pourquoi êtes-vous, cette année, partenaire du festival ?

Daniel Lenoir : Nous sommes des partenaires modestes, à hauteur de 20 000 €, CAF de l'Eure et CNAF réunies, moins de 10 % du coût global du festival. Mais tout ce qui concerne l'éducation des jeunes nous intéresse, et le cinéma est une manière d'identifier les problèmes qu'ils se posent. J'ai été particuliièrement impressionné par le film projeté en clôture, Tout s'accélère. Un trader devenu enseignant, ce qui n'est déjà pas banal, s'interroge avec ses élèves de CM2 sur le rapport au temps. Ils rencontrent des savants, des philosophes... Ces enfants se posent les questions que nous nous posons, avec une acuité toute particulière. Et ils comprennent ce qu'est une croissance exponentielle, comment se combinent les pourcentages, comment tout s'accélère... Mais au-delà du cas particulier de ce film, le festival est porteur de tout ce qui favorise l'entrée dans la culture et la prévention des difficultés, ce qui figure dans les objectifs des CAF.

ToutEduc : En quoi les autres caisses d'allocations familiales sont-elles concernées ?

Daniel Lenoir : Dans de nombreuses régions, le festival d'Evreux trouve des échos, des formes de duplication, et nous allons le promouvoir auprès des CAF, en partenariat avec les CEMEA. Les caisses organisent de nombreux évènements sur la parentalité, l'éducation... et les films sélectionnés sont d'excellents supports de réflexion. Toutefois, nous avons une politique nationale en la matière mais pas de gestion nationale. Les CAF sont autonomes.

ToutEduc : Quelle était la participation des lycéens à Evreux ?

Christian Gautellier : Elle a pris des formes très multiples, notamment être membre d'un jury, animer le blog du festival où les élèves ont pu réagir aux films qu'ils ont vus, publier leurs interviews...(voir sur le site du festival, ici). Une vingtaine d'entre eux ont pu participer à des ateliers d'écriture dans un parcours "jeunes critiques de cinéma", et s'inscrire dans la dynamique du prix Jean Renoir des lycéens qui sera décerné au mois de juin 2015. Près de 100 lycéens ont également participé à une master class sur le webdocumentaire, Un empire dans mon assiette.

Mais il n'y a pas que des lycéens. Plus de 120 jeunes issus de nombreuses structures de loisirs ont participé aux rencontres "Jeunes en image". Les adolescents de l'assocation du Parc, une forme de MJC à Breteuil sur Iton ont par exemple réalisé une parodie des films publicitaires, en en démontant les codes depuis les plus anciens jusqu'à aujourd'hui. Et ils ont eu le plaisir de voir leur production sur grand écran, dans une vraie salle, pendant le festival, ayant obtenu le "coup de coeur" de ces rencontres, pour leur réalisation.

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