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Rythmes éducatifs : ce qu'en pensent les directeurs des Villes

Paru dans Scolaire, Périscolaire le dimanche 07 décembre 2014.

Anne-Sophie Benoît, directrice de l'éducation à Dunkerque, devrait être reconduite à la présidence de l'ANDEV, à l'issue du congrès qui se tenait à Reims du 3 au 5 décembre. Ce congrès a notamment été l'occasion de révéler les résultats d'une enquête CSA pour Sodexo et l'association nationale des directeurs de l'éducation des Villes sur les rythmes scolaires. Fondée sur les réponses à un questionnaire de 210 de ses membres, elle montre que la rentrée a été jugée à la fois "intéressante" et "compliquée" par les trois quarts d'entre eux, mais aussi "sereine" par un tiers de ces responsables territoriaux, soit 75 % de ceux qui ont mis la réforme des rythmes scolaires en place l'an dernier, et 22 % de ceux qui avaient cette tâche cette année. Parmi les facteurs qui ont facilité cette rentrée, ils citent la compétence des animateurs et leur investissement.

Autres enseignements de cette enquête, les NAP (nouvelles activités périscolaires) ou TAP (temps d'activités périscolaires) ne s'inscrivent dans le prolongement des projets d'école que pour 6 sur 10 des répondants. Ils sont à peine plus nombreux à avoir formalisé un PEDT (projet éducatif de territoire). La majorité des municipalités (61 %) a préféré "raccourcir la journée de 45 minutes", plus souvent celles de droite qui ont également plus souvent allongé la pause méridienne. Les NAP sont payantes dans un quart des communes, et elles accueillent les deux tiers des élèves, surtout dans les communes les plus petites. Il apparaît aussi que "l'école maternelle a été traitée de façon différente de l'école élémentaire" dans moins de la moitié (41 %) des collectivités.

L'enseignement privé

L'enquête montre encore que seules 14 % des communes comptant des écoles privées ont vu celles-ci mettre en place la réforme. Elle montre aussi que la réforme a amené à réorganiser le service "enfance - éducation - jeunesse" et les services d'entretien. "L'impact semble moindre sur les services Sport et Culture" et plus faible encore sur les services techniques. Elle a provoqué des créations d'emplois et elle a permis "d'amoindrir la précarité de certains postes". Mais les deux tiers des répondants ont rencontré des difficultés pour recruter des animateurs. Certains ont noué des partenariats avec les universités, les ESPE, les CROUS, et avec les lycées ayant des CAP "petite enfance". Beaucoup ont initié de nouvelles formations pour leurs agents.

Ils évaluent le coût de la réforme à 175 € en moyenne, ils ont presque tous sollicité le fonds d'amorçage et ils sont 61 % à avoir sollicité la CAF. C'est la réorganisation du temps de travail des agents qui est citée comme la principale difficulté qu'ils ont rencontrée, suivie du nombre des enfants à accueillir, du recrutement des animateurs et des rapports avec l'Education nationale. Ils dénoncent le manque de moyens, la fatigue des élèves, le manque d'animateurs et le mécontentement des parents, mais ils citent comme points positifs "la mobilisation des services municipaux", "la prise en compte du rythme des enfants", le recentrage sur l'enfant, la mise en place d'un PEDT et 8 % d'entre eux placent en premier item "le partenariat avec l'Education nationale" !

Maternelle : un besoin de sécurité

Les débats de la journée du vendredi ont montré que l'enfant de maternelle a "d'abord besoin de sécurité", et donc d'un cadre "stabilisé", d'une "permanence de la règle", ce qui n'exclut pas une éducation à la prise de risque. Ils ont aussi porté sur le "bien-être à l'école", qui ne saurait être une fin en soi, un objectif éducatif. Il est donné "de surcroît" souligne Frédéric Jésu, pédopsychiatre. Car, comme l'a souligné Patrick Picard (IFE), en matière d'éducation, il est bien difficile de discerner la cause et la conséquence. Ainsi, pour revenir à l'enquête sur les rythmes, la rentrée a-t-elle été plus sereine dans les communes qui avaient déjà mis en place la réforme parce qu'elles avaient cette antériorié, ou avaient-elles cette antériorité parce que les acteurs étaient plus sereins ?

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